La fiction comme évasion

Partout, je vois des livres et des films hautement recommandés (et avec raison) parce qu’ils sont importants.

Par ce terme, on signifie généralement que l’oeuvre met en scène et interroge les grandes problématiques socio-politiques de notre époque. L’exemple actuel le plus frappant est The Handmaid’s Tale, une dystopie « choc » de Margaret Atwood récemment adaptée en série télévisée, qui dénonce la condition de la femme et ses dérives potentielles. De la même manière, il faudrait absolument lire tel essai qui défend les droits des animaux, voir tel film poignant qui souligne la violence raciste aux Etats-Unis, ou encore suivre telle série au sujet du harcèlement scolaire. C’est valable aussi pour des oeuvres historiques: on aime chez Zola, l’un des écrivains préférés des Français, son portrait réaliste de la société et de l’industrialisation de l’époque.

Seulement voilà: aussi incorrect que cela puisse paraître, je ne me reconnais pas dans ce type de critères pour le choix de mes lectures ou de mes visionnages. Si je reconnais leur intérêt ô combien fondamental, les oeuvres aux messages socio-politiques forts ne correspondent en fait pas du tout à ce que j’ai envie de découvrir dans mon temps libre…

J’ai voulu vous exposer mon point de vue à ce sujet aujourd’hui, surtout pour nuancer toutes les injonctions à une consommation culturelle « utile » et engagée, d’abord, parce qu’elle ne convient pas forcément à tout le monde tout le temps, mais aussi en partie, sans doute, pour justifier un peu mes goûts, qui pourraient paraître égoïstes (alors que c’est plus subtil que ça !).lecture-culture-evasion

Pour moi, la fiction est justement un moyen d’échapper au monde réel – une pause bienvenue et, je crois, saine, pour la personne sensible et anxieuse que je suis.

Surtout depuis que je suis devenue adulte, je ressens en effet un besoin absolu de rêver, de m’évader régulièrement des préoccupations de notre société (problèmes sociaux et politiques, tensions, violence, maladies…), car celles-ci ont tendance à beaucoup me toucher.

Mes choix culturels sont donc toujours axés autour de ces besoins émotionnels, plutôt que dans une démarche plus réflexive ou éducative:

  • Je privilégie les fictions plutôt que les essais, témoignages ou réflexions, mais j’évite aussi assez directement les oeuvres aux thématiques sociales trop lourdes, ou aux contextes géo-politiques trop pesants (guerres, ségrégation, etc…). J’aime les ambiances un peu brumeuses, certes, mais surtout par esthétique; les sujets en soi restent assez individuels et personnels.
  • Je suis naturellement attirée par les histoires qui m’offrent une réalité sublimée, différente, à idéaliser: contextes historiques, « nature », pays étrangers ou même mondes fantastiques. J’adore aussi les contemporains un peu légers comme ceux de Samantha Bailly, peut-être parce qu’ils rendent la réalité plus douce à leur manière, justement.
  • Plus le roman est mystérieux et intrigant, ou addictif (par exemple à cause d’une tension amoureuse), plus mon cerveau s’y concentre comme si le reste du monde n’existait pas: j’ai donc une passion toute particulière pour les romans à suspense, qui m’offrent une évasion très efficace.

Les oeuvres qui répondent à ces critères et qui savent attirer toute mon attention sont précieuses pour moi: elles calment les mille pensées de mon esprit, me rendent la vie plus douce, m’apaisent, et constituent un échappatoire facile toujours à portée de main, où je peux me concentrer sur des problèmes différents. Après tout, c’est là toute la magie et la spécificité de la fiction: faire fonctionner notre imaginaire, nous transporter dans d’autres mondes.

Bien sûr, il est essentiel et bénéfique que chaque citoyen soit sensibilisé politiquement, connaisse les enjeux sociaux et économiques de son époque, et s’engage pour les causes qui lui tiennent à coeur. Est-il toutefois indispensable de s’y confronter même lors de ses pauses lecture ou ciné ?

Les livres ou films qui ne traitent pas de sujets brûlants, dramatiques ou engagés sont perçus comme moins sérieux, moins dignes parce qu’ils ne permettent supposément pas de se cultiver, de mieux comprendre le monde et ses enjeux. Mais il est injuste, je trouve, de toujours fustiger ce qui n’est pas assez productif, ou proactif. Les distractions, le repos, et le rêve sont importants aussi pour notre équilibre (en tous cas pour le mien !). On a le droit absolu de se protéger de sujets sensibles lorsque l’on en ressent le besoin, de ne pas vouloir enfiler sa casquette de citoyen engagé 24 heures sur 24.

Éviter les thématiques sociales et engagées ne signifie pas, d’ailleurs, qu’on ne voit que des films mièvres, qu’on n’apprend jamais rien et qu’on n’est pas curieux/se du monde. L’envie d’évasion n’est en aucune façon preuve d’un manque d’intelligence, d’intérêt ou de conscience. Il n’est pas nécessaire de lire La Servante écarlate pour être fondamentalement féministe, ni de voir Mississipi Burning pour s’indigner contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis: malheureusement, les exemples de la vraie vie sont parfois largement suffisants pour nous choquer…

De mon côté, depuis que j’ai réalisé ce besoin de couper régulièrement avec la réalité et ses problèmes, je l’assume à 100%. J’aime l’idée d’être bienveillante avec moi-même, de m’offrir le rêve et le réconfort émotionnel dont j’ai besoin à travers les fictions qui m’attirent – même si elles ne changeront pas la face du monde. J’y trouve de la beauté, du rêve, du mystère, de la magie et des émotions qui subliment mon quotidien et m’apportent de l’air frais, justement, lorsque les drames de la vie réelle m’étouffent.

Ne dit-on pas que les livres soignent ? C’est ce qui les rend indispensables pour combattre les maux du monde; mais s’ils peuvent apaiser les maux de l’âme, c’est déjà beaucoup !

***

Et vous, lisez-vous plutôt pour vous évader, ou pour comprendre le monde ?
Aimez-vous les films et séries qui traitent de sujets de société ?

77 commentaires

  1. Bonjour Victoria !
    Très bonne idée d’article. Ce que tu dis finalement, c’est que privilégier la culture plaisir n’a rien de honteux et c’est vrai. Et au final, si tu veux mon avis, la culture plaisir, la lecture plaisir, est toujours utile : personnellement, je crois que je lis pour être heureuse. La lecture m’aide à apporter un équilibre dans ma vie, et je choisis mes lectures en fonction. S’évader dans une autre époque, dans un autre pays, dans une une histoire d’amour qu’on ne voudrait jamais vivre en vrai parce que trop compliquée mais qu’on aime s’imaginer… autant d’evasions, de sensations, de sentiments, qu’on vit un peu par procuration ou qui, tout simplement, permettent de se déconnecter de la réalité. Mais ces lectures plaisir, elles sont utiles parce qu’elles rendent heureux, et en plus, elles nous permettent de développer de l’empathie, et de nous rendre meilleurs, j’en suis convaincue.
    Je ne sais pas si tu as eu l’occasion de le voir, mais Vincent Dedienne avait fait une chronique dans Quotidien dont un passage me fait penser partiellement à ce que tu dis. Je ne regarde plus la TV et je suis tombée sur la séquence par hasard, et c’était assez joli : il parlait du concept de la catharsis. Ce besoin de purifier nos angoisses et notre violence par le théâtre, le cinéma, la lecture, en vivant d’autres choses, pour nous éviter de condenser cette violence humaine normale dans les bureaux de vote ? bref, je divague, mais tour ca pour dire qu’il n’y a pas, pour moi, de hiérarchie dans l’intérêt d’une lecture ; elles se sont à des moments différents dans une vie, elles sont toujours utiles pour chacun.
    Ces derniers temps, je n’ai lu que de la fiction, j’ai dévoré la passe miroir, ca m’a fait du bien, et j’ai développé mon imagination en prime. Là je lis Chaka, parce que j’avais envie de voyager un peu en Afrique et d’apprendre à connaître sa littérature. Et avant, j’ai lu les aventures de Picsou ! Dans le genre éclectique…
    Tout ce blabla pour dire que finalement on a toujours une bonne raison de lire un livre, et qu’elle nous appartient !
    Tres belle journée Victoria, sur ce, je file lire un peu avant de commencer ma journée !

  2. Bonjour Victoria ♡

    Tout pareil pour le choix de mes livres.
    Cela fait 12 ans que je ne regarde plus la télévision, et n’écoute jamais les informations.
    Je me tiens toutefois informée, et suis très rapidement au courant de « grosses nouvelles ».
    Tu soulèves des questions très pertinentes comme le devoir (citoyen ?) d’être tenu(e) au courant des choses se déroulant dans le monde. Que ce soit pour la politique, par souci de citoyenneté, d’humanité, etc.

    Le problème, c’est qu’un grand nombre de sources (TV, radio, journaux, etc.) usent d’un ton rarement neutre, mais plutôt dramatique (le choix des mots, le ton utilisé). Bien sûr… devant certaines nouvelles, difficiles de faire autrement. Mais, justement, j’ai bien envie de dire « si, on pourrait faire autrement ». C’est subtil, délicat, mais je suis convaincue qu’il y a une manière d’informer sans que cela « pèse » lourd (émotionnellement). Cela peut paraitre égoïste que je dise cela, mais j’assume ✩

    J’adore lire des fictions, de la fantasy, des histoires où l’on remonte le temps (historique ?), n’apprécie que moyennement les romances (ça m’ennuie vite). J’apprécie tout particulièrement lorsqu’on « voyage » à travers l’Humain : on apprend à voir d’autres cultures, d’autres manières de penser que la nôtre.
    Vers mon adolescence / début de vie d’adulte, je pensais que l’on DEVAIT lire ce genre de lectures (classiques, politique, dystopie, etc.), et j’ai donc eu 4-5 ans d’arrêt de lectures car je préférais ne rien lire plutôt que de lire ce genre de livres.
    La découverte d’un autre univers (tous les autres styles) a été une révélation pour moi (et un baume au cœur pour la sensible et rêveuse que je suis) ♥
    Je peux passer des passages à retenir ma respiration, à rire, à être touchée, boulversée, et… j’ai tellement grandi en lisant les livres !
    J’adore la citation : « Books are proof that humans can do magic » ✭

  3. Coucou Victoria,

    je suis tout à fait d’accord avec le point de vue exprimé dans ton article.
    C’est aussi ce que je me dis, en lisant un livre / magazine, en regardant un film / une émission TV quelconque: on voit ou on entend déjà assez « d’horreurs » ou de choses désagréables aux informations, sans avoir à passer tout son temps à se remplir la tête de sujets de société.

    Mon copain ne comprend pas mon envie de regarder une série TV « débile » ou une émission de cuisine ou déco « idiote » (ce sont ses mots :-)) par ex., alors je lui explique que c’est justement pour m’évader, me vider l’esprit, me distraire…
    Alors que, pour lui, en regardant un documentaire historique, on apprend et on s’instruit (mais ces choses, on les a déjà apprises à l’école, moi, ça me suffit!)
    Bien sûr, comme tu l’écris, je ne suis pas hermétique à l’actualité et autres sujets de société, mais il ne s’agit alors plus de divertissement. Et puis je n’en ai pas du tout envie le soir, après une journée de boulot. Et dans ce cas, pour ma part, quitte à choisir, je préfère alors des documentaires animaliers ou sur des sujets de société « humains » (j’aime alors les émissions de France 5 par ex.)

    Je dirai juste que les films et livres d’évasion existent car des gens les ont fait pour nous faire rêver, alors…
    EVADONS-NOUS et REVONS!!!
    La réalité nous rattrapera bien assez vite

    Bonne journée!

    • Je voulais juste préciser que j’ai le même genre de caractère que le tien, sensible et anxieux, en plus je rumine et pense à des tas de choses en même temps… Ca doit beaucoup jouer dans nos choix de lecture et autre divertissement :-)

  4. Bonjour et merci pour cet article très intéressant et déculpabilisant. Comme toi je préfère lire des romans qui m’emportent, qui m’envolent, qui m’évadent … et qui me permettent en même temps de me centrer, me retrouver, me ressourcer et revenir les pieds sur terre remplie d’espoir, et de bien-être. Et le cinéma ne me fait pas ça. J’arrive beaucoup plus à plonger dans un roman, à m’y fondre qu’avec un film qui m’offre plus de détachement. Finalement le roman permet de développer notre imagination, d’être créatif en sommes.
    Et je suis d’accord avec toi : la pression de la culture à tout prix, du bien pensant, du réfléchi fait passer la lectrice de roman pour une simple lectrice de bas étage d’Harlequins ( qui soit dit en passant je n’ai jamais lu). De l’aventure oui, mais pas de l’eau de rose defrechiee. Non, une histoire d’amour de la rosée du matin, imbriquée dans de fantastiques épopées romanesques ou dans de simples histoires où la violence inutile ne se surpasse pas pour devenir un monstre qui se nourrit de lui-même. Voilà pour mon point de vu qui rejoint le tien. Et encore Merci pour cet article.

  5. Personnellement j’estime que l’on peut s’évader ET lire des livres comme La servante écarlate, qui est justement mon livre du moment. Comme toi, j’aime lire plusieurs livres en même temps et ces temps-ci je lis donc la journée La servante écarlate, et Outlander T6 le soir pour plus d’évasion et de « zenitude » le soir avant de dormir.
    J’aime alterner entre différents types de livres et de faite je passe aussi bien d’un policier à Outlander qu’au dernier essai sur la condition animale. Cela me permet d’apprendre des choses et grâce à ma technique d’avoir toujours 2 livres à lire en même temps je ne me sens jamais frustre ou « stressée » de ma lecture.
    Idem pour les films, même si un film comme 12 years a slave est très prenant sur le plan émotionnel et que bien évidemment je suis contre la ségrégation et l’esclavage, ma vision de ce flm a changé mon rapport à ce problème et j’aime apprendre des choses devant u film. Dernier exemple en date : Dunkerque. Ne passant pas mon temps dans des livres d’histoire ou à lire les journaux, les livres et le cinéma sont devenus l’une de mes principales sources de savoir tout en me distrayant de mon quotidien :) Pour moi c’est 100% compatible mais je sais que beaucoup de mes amis disent comme toi. Beaucoup refusent de voir des films « tristes » par exemple sous prétexte que la vie est déjà assez triste comme ça.

    • Oh oui, bien sûr que c’est compatible ! Pour assurer la clarté de mon propos, j’oppose les deux tendances, mais bien sûr personne n’est tout blanc ou tout gris, même dans ce domaine. Il y a toujours des nuances. On peut changer d’humeur, avoir envie de quelque chose d’un peu différent parfois, ou développer une sensibilité particulière pour un sujet brûlant, et adapter ses lectures ou ses visionnages en conséquence.

    • J’allais dire la meme chose. J’ai moi aussi tendance a l’anxiete et les informations a teneur dramatique et faits divers m’accompagnent pendant de nombreux jours. Je fonctionne in peu comme Victoria (je ne lis pas de temoignage, essais, memoires). Cependant je pense qu’il y a un grand nombre de romans absolument passionants, distrayants et meme relaxant qui abordent des grand themes de societe. Je suis moi aussi au milieu de la servante ecarlate et j’ai beaucoup de mal a le poser pour continuer mes activites! Un de mes livres preferes est Malevil de Robert Merle, on peut penser que le theme de depart est deprimant (catastrophe nucleaire et refonte de la civilization humaine). Mais c’est pour moi un grand livre d’aventures, sur l’ingeniosite et les rapports humains. Juste deux examples en passant pour ne pas forcement opposer « culture » et « evasion ».

      • Je comprends tout à fait oui, c’est très vrai ! Cela dit, précisons bien que je n’oppose pas du tout la culture et l’évasion, au contraire – je lis notamment plein de romans hautement littéraires (classiques anglais, Julien Gracq…) qui me font rêver plus que tout. C’est bien de contextes géopolitiques pesants et de thématiques sociales fortes (racisme, condition de la femme, condition ouvrière…) dont je parle :)

  6. Bonjour Victoria,
    J’ai lu ton article avec intérêt… surtout parce que le sujet m’a vraiment surprise. Je me demande ce qui t’a donné envie de « justifier » ton désir de lire de la fiction ? T’a-t-on reproché ton intérêt pour ce genre de lecture ? Personnellement, j’admire énormément ta capacité à t’accorder du temps pour des lectures qui te permettent de t’évader, de te détendre… Car c’est mon gros point faible. Cela fait des années que je ne lis plus de fictions alors que j’aime ça (pour un tas de raisons) et que je sais que cela me ferait beaucoup, beaucoup de bien. Dans le cadre de mon travail (enseignement de l’anthropologie sociale et culturelle), je lis beaucoup et mes lectures sont forcément ancrées dans la réalité et donc le contenu est très, très difficile à digérer. Et depuis que je me sens préoccupée par l’écologie et l’éthique animale, je consacre mon temps libre à lire des essais là encore très ancrés dans la réalité. C’est plus fort que moi. Ma soif de comprendre l’état du monde et mon espoir de trouver des solutions font que je n’arrive pas m’autoriser des lectures plus légères et agréables. Cela affecte énormément mon état d’esprit et mon mari me l’a souvent fait remarquer ; cela fait des années qu’il m’encourage à lire d’autres choses… et je n’ai toujours pas réussi. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Mais je ne désespère pas. Si jamais tu as des astuces pour réussir à décrocher un peu de la réalité et s’accorder ce temps pour s’évader grâce à la lecture, je suis preneuse !
    Par contre, je ne suis pas du tout les informations et puis j’ai réussi à arrêter d’enchaîner les documentaires sur des questions graves afin de privilégier les séries et les films dont les histoires me changent complètement les idées (et ça c’est grâce à mon mari :-)).

    • Coucou Natasha !

      Personne ne m’a jamais vraiment reproché mon intérêt pour les lectures d’évasion, mais je suppose que mon contexte familial joue un peu: mon père ne lit que des essais, de la théorie scientifique et informatique, de la philosophie, de la politique etc…, mon frère lit surtout des grands auteurs de littérature générale, ma mère est un peu plus diversifiée mais reste dans des contextes très réalistes, et dans l’ensemble ils aiment beaucoup les films très forts, poignants, sur des sujets de société. Parmi mes amies et les personnes que j’admire ou aime suivre, j’ai aussi plusieurs personnes qui lisent beaucoup d’essais. Du coup il est possible que ma réflexion soit née de ce petit décalage !

      C’est un sujet que je rumine depuis des années, en fait, mais il m’a fallu du temps pour vraiment mettre les mots sur ce que je ressentais. Dernièrement, surtout, je vois PARTOUT des injonctions à une consommation culturelle engagée (les lectures féministes sont très à la mode par exemple, et tant mieux ! <3), ce qui m'a donné encore plus l'impression d'être dans une démarche complètement différente. J'ai eu envie de l'exprimer, au cas où d'autres personnes s'y reconnaissent :)

  7. Coucou Victoria!
    On voit que tu reviens en force après ta pause blog bien mérité car voilà un sujet fort intéressant.
    Pour moi aussi les livres et les films me permettent de m’échapper bien que parfois j’apprécie en lire ou regarder certains qui traitent de sujets actuels. Dans tout les cas, ce n’est pas dans quoi j’ai envie de me plonger fréquemment. Par exemple, j’avais beaucoup aimé la lecture « Le Voile de Téhéran » qui avait été proposé par le club de lecture car ce n’est pas forcément vers quoi je me dirige mais j’avais été emballée par ce livre que j’avais pu ensuite passer à ma maman. En effet, c’est drôle mais ma maman c’est tout le contraire. Elle déteste les histoires fantastiques mais préfère les histoires vraies ou alors qui s’en rapprochent le plus.
    En conclusion, nous sommes tous différents et heureusement qu’il existe un choix de lecture si varié pour contenter tout le monde :)

  8. Bonjour victoria,

    merci pour ton article!
    Celui-ci m’a fait penser à un TEDx que j’ai vu il n’y a pas longtemps « merci à la femme parfaite d’être une connasse ». C’est en le regardant que j’ai compris qu’on peut être à la fois personne engagée, cultivée, et aussi aimée les films romantiques, les fictions plus ou moins sérieuses…. ça fait parti de la culture et surtout de son identité.
    En tout cas merci pour ton blog, celui-ci me donne envie de lire tout le temps et de délaisser la TV ?

  9. Merci pour ton article Victoria. Je suis envieuse de ta façon d’arriver à t’accorder ces pauses sans culpabiliser, avec beaucoup de bienveillance envers toi-même. Je dois dire que c’est quelque chose avec laquelle je lutte au quotidien. Je cherche à maximiser l’utilité sociale de mon temps et j’ai l’impression de devoir « mériter » ma pause (par exemple si j’ai écrit un article sur le droit des animaux qui m’a pris beaucoup de temps, alors oui, je peux prendre une pause). Même si j’ai bien conscience que ce n’est pas sain, je me dis toujours « regarde plutôt ce documentaire » alors qu’en réalité j’aurais peut-être besoin de mater Bridget Jones à ce moment là ! J’avais le même fonctionnement en prépa: je culpabilisais d’aller au ciné au lieu de travailler, quand bien même au fond de moi je savais pertinemment qu’une pause pourrait m’aider à être plus productive ensuite. Bref, je cherche peu à peu cet équilibre, et e genre d’articles m’aide :) Est-ce qu’il y a qqchose qui t’a particulièrement aidée à assumer pleinement le droit d’avoir tes pauses à toi?

    • Coucou Aurélia,
      Je me retrouve tellement dans tes propos et cette culpabilisation que tu décris en particulier… et ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule à raisonner ainsi ET à chercher des solutions pour décrocher. J’espère qu’on va y arriver…

      • Coucou Natasha,
        Pardon, je ne vois cette réponse que maintenant (et ensuite j’ai lu ton commentaire initial, pareil je me retrouves complètement dans tes propos). Est-ce que la méditation t’a aidée à te recentrer un peu sur toi et justement « décrocher » plus sereinement je dirais? On va y arriver oui :)

      • Coucou Natasha,
        Pardon, je ne vois cette réponse que maintenant (et ensuite j’ai lu ton commentaire initial, pareil je me retrouve complètement dans tes propos). Est-ce que la méditation t’a aidée à te recentrer un peu sur toi et justement « décrocher » plus sereinement je dirais? On va y arriver oui :)

  10. Un billet très intéressant ;)
    Comme toi, je lis surtout pour m’évader, mais pas seulement. J’aime bien aussi lire pour apprendre et découvrir le monde qui nous entoure, notre histoire, etc. Mais je crois qu’on devrait pouvoir lire ou visionner ce qu’on a envie, quand on en a envie, peu importe ce qu’en pensent les autres.

  11. Fleur de Cerisier Répondre

    La réalité est si terre à terre, je trouve. Je partage tout à fait ton propos.
    J’ai moi aussi besoin de livres pour m’évader. La musique est très importante également, la musique classique surtout pour cet aspect grandiose et intemporel qui agit comme un baume sur l’âme.
    Ton blog est aussi une belle parenthèse de douceur et d’évasion.

  12. Je profite de cet article très intéressant pour te poser une question sans réel rapport… Mais pourrais-tu me donner la référence de ton canapé stp ? Il a l’air bien confortable et ressemble à ce que je recherche… Merci beaucoup !

  13. Il faut réellement choisir en fonction de nos envies ! C’est le plus important. Je comprend le côté « injonction ». Certains livres ou films sont très médiatisés et cela a tendance à me faire fuir. Alors qu’ils peuvent parfois valoir le coup… En ce qui me concerne, je lis beaucoup pour me détendre mais j’aime aussi choisir mes lectures en fonction de mon vécu personnel, pour y trouver un écho rassurant et compréhensif. J’adore les films cocooning et en même temps, j’aime bien, de temps en temps, m’offrir un éclairage culturel avec un film au sujet sensible. Tu as bien raison d’affirmer qu’une bonne lecture détente a autant d’importance que les autres.

  14. Hello Victoria,
    Pour ma part, je lis très volontiers des livres sur des problématiques actuelles qui m’intéressent particulièrement, typiquement sur des thématiques liées au genre, à l’art, ou aux nouvelles technologies par exemple. Et je m’évade tout aussi volontiers dans des romans d’apparence plus légère, des gothiques comme toi, de la fantasy…
    Mais pour moi, il n’y a pas forcément d’opposition entre ces deux types de lecture. J’aime les romans engagés quand ils sont aussi distrayants, propres à susciter des émotions, comme « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie qui fait réfléchir sans être déprimant et qui contient aussi une belle histoire d’amour… Et je trouve que beaucoup de romans fantastiques ou à suspense abordent aussi, plus indirectement, des thèmes qui rejoignent finalement ceux de romans plus clairement engagés!
    Et enfin dans les deux genres, il y a des choses que je n’apprécie pas. Je ne lis pas de romans sur la maladie, la mort, ou post-apocalyptiques parce que ça m’angoisse. Je ne lis pas non plus de romances parce que ça m’agace… Donc finalement je dirais que j’essaie de trouver une zone entre ces deux pôles, qui me permet à la fois de réfléchir et de me divertir!

  15. Bonjour Victoria,

    Je te remercie pour cet article qui pointe véritablement ce à quoi je pensais en fermant ma dernière lecture, Petit Pays de Gaël Faye. Si je l’ai trouvé très intéressant, j’ai découvert avec ce dernier que mon amour pour la littérature était pour l’évasion qu’elle offrait. Le premier roman de l’auteur est poétique avec une plume très belle mais l’histoire m’a amené à des émotions trop angoissantes, moi qui suit hypersensible. Je ne dis pas aimer pleurer en lisant, mais pour des choses différentes que la guerre et ses massacres. Dans ma vie personnelle, je ne suis pas une citoyenne très affirmée, j’entends par là que je me coupe de manière volontaire de l’actualité, pour des raisons évidentes selon moi : le chagrin, la peine et le stresse que cela me fait subir. Pour une personne hypersensible et empathique comme moi, je crois que le fait de lire est vraiment une manière de voyager, de rêver comme tu le décris si bien dans cet article. J’en suis d’autant plus consciente depuis ma dernière lecture que j’ai pourtant appréciée mais qui est loin d’être un coup de cœur à cause de ce manque d’évasion.
    Merci à toi d’avoir souligné un point important et de l’avoir justifié car ceci conforte mon idée personnelle. Je te souhaite une belle journée.

    • Je comprends tellement, tu décris pile poil mon ressenti ! C’est exactement la même chose pour moi: je peux lire avec intérêt « intellectuel » des romans qui parlent de guerre, de massacres, de misère sociale, etc… mais ce ne sont jamais des coups de coeur, ni des moments aussi agréables que mes lectures habituelles, tout simplement parce qu’ils ne me font pas rêver. Avec le temps, je les ai donc petit à petit délaissés (sauf exception qui m’intéresse particulièrement bien sûr), et j’ai appris à ne plus me laisser influencer dans ce sens, parce que je préfère dédier mon temps à des histoires qui m’apportent l’évasion dont j’ai besoin :)

  16. Coucou :)
    Je suis absolument d’accord avec toi. Quel est le beau livre que tu tiens sur la photo ?

  17. Coucou Victoria :) J’ai trouvé ton article très intéressant car il éclaire un pan du rapport à la lecture auquel j’ai du mal à accéder depuis le début de mes études post-bac. Là où je ne lisais quasiment que de la fiction pendant mon adolescence, elle a quasiment disparu de mes lectures depuis quelques années (mon dernier post lecture parle de lui-même). Je crois qu’à l’origine de cette nouvelle préférence il y a justement mes études qui, parce qu’elles n’ont pas la même diversité que celle que l’on pouvait trouver au lycée (en terme de matières et sujets abordés), me forcent à recréer cette diversité dans « l’apprendre » par moi-même sur mon temps libre. Et à ce titre mes lectures très terre à terre et « sérieuses » deviennent évasion car elles répondent à mon besoin de diversité en terme de disciplines, de réflexions et de points de vue.

    Je crois à ce titre que ton article est salutaire car au-delà de rendre ses lettres de noblesse à la fiction, il met en avant l’importance de cultiver les lectures plaisir et de s’écouter au moment de choisir nos loisirs. Nous ne nous ressourçons pas tous de la même façon et nos envies changent selon nos périodes de vie. Un roman est le meilleur des échappatoires dans une période difficile, un livre sur un sujet précis un merveilleux compagnon d’aventure lorsque l’on cherche à tout savoir d’un sujet, une histoire attachante accompagne toujours merveilleusement des vacances… A nous de piocher sans culpabilité dans notre bibliothèque !

    Je te souhaite une belle journée, à très vite !

  18. Bonjour Victoria,

    je trouve cet article très juste et c’est très plaisant de lire un peu de contenu et de réflexion sur l’art et la culture. A mon sens, l’art ne doit pas coller à une actualité brulante ou alors il passe à côté de son essence c’est à dire décaler le regard, faire un pas de côté pour faire naitre la poésie. Les plus belles œuvres sont celles qui nous font réfléchir au monde dans lequel on vit sans forcément prendre tel ou tel sujet de front. Il n’y a rien de pire que le 1er degré!

    Belle journée à toi :)

  19. Ton article est très intéressant et m’a fait pas mal réfléchir.

    J’ai fait mes études et travaille aujourd’hui dans un milieu assez intello où l’essai est le genre littéraire roi. En ayant pas mal « bouffé » pendant mes années d’études et pour mon boulot, je suis ravie, depuis quelques années, de me replonger dans des romans de pure fiction, à la forme plus ou moins réussie et travaillée, mais avec des histoires qui emportent, me permettent de m’évader et qui me donnent un plaisir de lecture incomparable.

    En revanche, comme dit dans d’autres commentaires, je ne les oppose pas forcément à d’autres types de lectures plus sérieuses, soit de fiction très engagée, soit des essais. J’ai une personnalité assez proche de la tienne, anxieuse, très sensible à ce qui se passe autour de moi (et dans l’actualité notamment) et avec du mal à prendre de la distance. Je ne suis pas hyper engagée dans le sens où j’ai des convictions fortes, mais je ne suis pas militante, ça ne m’intéresse pas de débattre pendant des heures pour essayer de convaincre et de persuader.
    Pour autant, j’ai aussi besoin de comprendre le monde, les polémiques ou controverses actuelles, certains faits d’actualité qui m’interpellent, etc. Et donc pour cela, j’ai besoin de matière et d’information. Exemple : le féminisme. Certes on peut choisir de ne jamais lire sur le sujet et se dire féministe et c’est très bien. Mais c’est un terme qui recouvre tout un ensemble de sujets, de théories et de courants de pensée. Me dire féministe sans comprendre et m’informer n’aurait pas de sens à mes yeux.
    Du coup, les livres un peu théoriques, les essais ou les fictions qui en parlent sont un moyen pour moi de m’informer et de réfléchir sans être confrontée à la violence et à la subjectivité de l’actualité des chaines de télé et des réseaux sociaux. Parce que me coupant de tous ces canaux d’information que j’ai du mal à supporter et que je trouve éprouvants, si je ne m’informais pas par moi-même, je ne me confronterais jamais à ces sujets. Or j’en ai besoin, parce que je les trouve passionnants, mais également parce qu’ils enrichissent mes réflexions et mes convictions.

    (Ok, sur les films, j’avoue que c’est moins évident :) j’adore les films d’action bien nazes ou les polars un peu sombres, et allant souvent seule au cinéma, j’ai dû mal à me forcer à aller voir des films engagés souvent plus durs et plus lents).

    Bref, en résumé, je comprends tout-à-fait ton point de vue et le partage. J’aime les livres et films purement distrayants, j’en ai besoin pour mon équilibre et les jugements de valeur des autres me gonflent royalement.
    Je voulais juste pointer la différence entre l’actualité dont on nous abreuve par les journaux, chaines d’info et réseaux sociaux et d’autres types de supports qui permettent justement de prendre de la distance et de réfléchir « au calme ». Car quand tu parles de « connaître les enjeux sociaux et économiques de son époque », effectivement je trouve moi aussi que c’est important, mais j’ai dû mal à me dire qu’internet est suffisant pour ça (à moins de chercher les bonnes sources d’infos et les bons supports… mais du coup on ferait sur notre temps libre… ;).

    Désolée pour le roman et merci pour cet article très intéressant.

    (J’en profite pour te remercier également pour tous les articles sur tes lectures, j’y ai déjà eu plusieurs fois recours pour choisir des bouquins – que j’ai beaucoup appréciés ! -, surtout continue !)

  20. Bonjour Victoria,

    Merci pour ces lignes, qui arrivent pour moi à point.
    Voulant démarrer ma propre activité, je me retrouve tous les jours confrontée à la « necessité » de lire des livres « importants » qui traitent de mon sujet. Cependant, bien que grande dévoreuse de livres, je me retrouve à passer bien plus longtemps que d’habitude à lire une page, même à revenir en arrière pour comprendre un concept dans ces livres « importants ».
    Je me retrouve également dans la position de me sentir obligée (par nulle autre que moi-même) de justifier mes choix de lecture, tournant eux-aussi vers la fiction, plutôt que vers la gestion de projet ou le copywriting (plus utiles pour mon projet…).

    Mais voilà, je suis comme toi (Puis-je me permettre? Nous ne nous connaissons évidemment pas, mais te lire depuis plusieurs moi m’en donne la fausse impression. C’est toujours une dynamique étrange, n’est-ce pas?): je suis assez anxieuse et plus sensible que je ne voudrais et les livres (et séries! que je dévore avec autant d’avidité) m’offrent une échappatoire. Un moment où je ne suis pas forcée de réfléchir profondément mais où je peux, au contraire, me permettre de m’évader et de laisser aller mon imagination.

    Je trouve qu’il en est de même pour les critiques (de livres/musique/films/séries): je suis une « critique » entièrement émotionnelle, à savoir que je critique le ressenti que m’a apporté l’oeuvre (et les incohérences qui m’ont empêchée de l’apprécier) et non comment un certain sujet a été abordé par rapport à la société ou à la culture, etc.

    Encore une fois, cela peut paraître « creux », mais au final, envers qui avons-nous le « devoir » d’être toujours engagés, critiques, profonds? Le « self-care », à mon sens, fait de nous de meilleurs individus, pouvant faire des choix meilleurs lors des moments difficiles dans notre vie d’humain que ce soit en tant que citoyen ou que partenaire de vie et tous ces autres moments qui nous définissent au jour le jour.

    Merci encore pour ton texte et pour ta plateforme. Je profite de ce premier commentaire pour te dire que j’aime tout particulièrement ton esthétique, sur le blog et sur Instagram. Je me sens sur ton blog comme chez une amie, dans une ambiance cosy et absolument sans aucun jugement. Ce dernier point est, à mon sens, très important sur l’internet aujourd’hui qui s’est rempli du jugement des autres, qu’ils y aient le droit ou non.

    Je te souhaite une excellente semaine.

    Silvia

  21. Bonjour Victoria,

    Je suis une grande lectrice de fantasy ou de romans à l’anglaise: il n’y a pas de meilleure journée que celle passée dans un lit à s’imaginer vivre des aventures palpitantes avec les héros de son livre. Pourtant, je ne suis pas du tout d’accord avec ton propos.

    La fiction est une évasion et elle est nécessaire à mon gout comme pour toi, s’échapper des tracas quotidiens de cette façon apaise et me semble vital. Mais je trouve que tu opposes beaucoup trop lecture plaisir à lecture utile. Comme d’autres l’ont fait remarquer, les deux ne sont pas incompatibles. Quelqu’un a mentionné les livres de Chimamnda NGozi Adichie et je suis bien d’accord que si j’aime autant cette auteure c’est parce qu’il s’agit avant tout d’une fiction passionnante. Il en va de même pour Zola que tu cites dans ton article. J’ai découvert Zola a 13 ans par moi même, j’ai dévoré Germinal et j’aime toujours autant cet auteur, il fait parti de ceux que je veux lire le weekend dans mon lit en oubliant de manger et de boire. J’ai donc du mal à saisir cette distinction que tu fais.

    Surtout, je suis bien d’accord que les gens lisent ce qu’ils veulent et comme ils le veulent, mais j’ia l’impression (peut être éronnée) que tu présentes cette idée – la fiction comme unique lecture – comme un principe. Je trouve ça dommage car tu te coupes de tout un monde d’émotions, de sensations et même un monde imaginaire en restant dans le même registre. La lecture est cathartique et quand je lis des ouvrages commes « l’opticien de Lampedusa’ sur les migrants en méditerrannée, c’est beau, ca m’émeut et ca me redonne confiance en le monde parce que je ne suis pas seule. Quand un autre arrive à mettre des mots sur ce qu’on ressent c’est merveilleux.

    Je comprends que tu ressentes une injonction mais je vois ça plutot comme une envie de partage. Il y a peu j’ai dis a une amie qu’elle devait écouter le podcast « Les savantes », elle m’a repondu que non car tout le monde en parlait, elle le ressentait comme une injonction, le dernier truc à la mode. Un peu comme ce que tu évoques la. MAIS finalement elle a écouté…et elle a adoré, forcément, parce que je ne lui avais pas conseillé pour rien en fait, ca correspondait à ses gouts.

    Mon avis est donc que c’est super d’assumer aimer la littérature de fiction et d’en voir tous les bienfaits, mais il ne faut pas se fermer des portes pour autant, beaucoup de romans que tu classerais en romans trop réalistes sont aussi savoureux qu’un Harry Potter ou un Jane Austen.

    • Coucou Constance !

      Merci pour ta réflexion très juste et pour les nuances que tu apportes. Tu as tout à fait raison: faire de la lecture « évasion » un principe pur et dur n’a pas vraiment de sens, et d’ailleurs ce n’est pas tellement réaliste: les choses sont un peu plus complexes que ça, on peut parfois s’intéresser à un sujet pour X raison, et de toute façon la limite entre l’une et l’autre catégorie est extrêmement floue – certaines oeuvres pouvant souligner des problèmes de société ou de grandes valeurs humaines sans en avoir l’air de prime abord.

      En revanche, il me semble presque hors de propos (je ne dis pas ça méchamment du tout) de dire « tu te fermes des portes » parce que je n’aime pas les romans réalistes: après tout, peu importe que je rate des livres (ou des films, des séries, des podcasts…) que certaines personnes trouvent extraordinaires, si elles ne m’attirent ou ne m’intéressent pas ! On ne peut de toute façon pas tout voir ni tout lire, la vie est courte, donc il faut faire des choix, et je trouve assez logique de s’écouter, tout simplement. Je rate certaines choses, bien sûr, mais j’en gagne d’autres aussi, avec des histoires peut-être moins importantes ou reconnues mais qui, à moi, m’apportent beaucoup. À mon goût, par exemple, un Zola n’est généralement pas du tout savoureux, donc je ne me coupe d’aucun plaisir particulier en ne le lisant plus. Ce n’est pas négatif.

      Notons aussi que tout cela ne signifie pas que je ne sorte jamais de ma zone de confort: dans cet article j’ai exprimé les choses de façon assez nettes pour que mon propos soit clair, mais promis, la réalité de mes choix est plus subtile ! Au contraire, même, j’ai testé pas mal de choses, et je continue d’explorer quand j’en ressens l’envie. Mais c’est justement comme ça que je définis de mieux en mieux ce que j’aime – certaines sensations, un certain apaisement émotionnel, que je ne trouve pas dans des oeuvres trop dures, trop réalistes, trop sociales. C’est comme ça que je vois que quand je lis ce genre de choses, je ne me sens pas très bien.

      Alors oui bien sûr, tout choix est un renoncement, mais dans ce cas je ne le vis pas du tout ainsi: pour moi c’est plutôt un constat libérateur, une reconnexion avec moi-même et mes besoins – qui par ailleurs ne me limite absolument pas, si j’ai un jour envie d’autre chose. Je ne ferme aucune porte: je sais juste lesquelles mènent vers les chemins les plus satisfaisants :)

  22. Je lis à la fois pour m’évader et pour comprendre le monde mais je distingue les deux. Si je veux comprendre quelque chose je m’empare d’un livre de sociologie/histoire/etc. (comme le très bon « comment le voile est devenu musulman ? »). Je lis aussi des livres d’histoires, des articles de sciences humaines (dont je me suis resservie pour mes deux derniers articles d’ailleurs, sur la digital detox et le phénomène des fake news). Mais à côté de ça j’aime comme toi m’évader, penser à autre chose, et même regarder des trucs très mièvres (comme les manga à l’eau de rose avec des histoires d’amour clichées au possible, chacun ses faiblesse xD), j’aime aussi beaucoup les contes, les dessins animés (vive le retour de Wakfu avec sa saison 3, j’en frémis de joie)… ce qui ne m’empêche pas de lire et de regarder du très sérieux comme le magazine National Geographic ou l’émission C dans l’air. Mais c’est vrai que, un peu comme toi au final, je fais la distinction des deux. Une série qui peut permettre de réfléchir, pourquoi pas, mais pas pour moi : je réfléchis déjà assez pour pas avoir en plus à regarder ce genre de choses… En fait voilà, y’a pas à culpabiliser, parce que si l’on veut retourner, toi et moi et les personnes comme nous, la situation à notre avantage, on peut aussi dire que l’on ne regarde pas ces séries pas parce qu’on est bête et qu’on veut rien apprendre mais précisément parce qu’on n’a pas besoin de chercher à « passer du bon temps en apprenant » mais que l’on apprend pour apprendre et qu’on est assez intelligente et intéressées par les sujets pour ne pas avoir à utiliser une série, un film, ou un livre de fiction pour faire passer la pilule (comme le carré de chocolat qui cache le médicament). Et toc. Situation retournée. C’est qui qui veut pas apprendre maintenant ? :P Alors évidemment en faisant ma petite démonstration je ne cherche pas à critiquer les personnes qui regardent ces séries, mais je cherche à montrer qu’il y a un autre point de vue et qu’au lieu de nous critiquer parce qu’on ne regarde pas, ils feraient mieux de s’interroger sur leurs pratiques de l’apprentissage parce que, au final, si on veut, on peut lire les choses au prisme qui est le plus avantageux pour nous sans avoir à nous justifier si vraiment on a envie de se rebiffer. Bon, ceci dit, j’ai jamais eu de critiques à ce sujet, mais ce n’est pas vraiment le genre de sujet dont je parle avec mon entourage… enfin bref. J’espère qu’au besoin tu pourras réutilisée ma petite démonstration et retourner les choses à ton avantage ! ;)

  23. Bonjour Victoria,

    Merci pour cet article qui me rassure sur mes petits plaisirs litteraires, televises ou cinematographiques.
    De nature tres stressee (principalement a cause de mon boulot), mon cerveau semble parfois ne jamais decrocher, ca mouline la nuit au point de me reveiller avec de nouvelles idees ou bien de ne pas dormir du tout. Et le meilleur moyen que j’ai trouve, c’est de m’evader a travers des thrillers, comedies romantiques, des magazines de filles,…Apres je ne fuis pas pour autant les lectures ou documentaires plus « intellectuels » mais quand je choisis ces themes la c’est pour un but bien précis: me renseigner sur un pays et sa culture avant d’y partir en vacances, en apprendre plus sur un peintre don’t j’ai vu les toiles au musee,…
    Comme tu l’as dis en conclusion, ce type de divertissement me soigne pour quelques heures de mon stress.

    Merci beaucoup pour tous tes articles qui sont aussi une autre jolie facon de m’evader.

    Sophie

  24. Bonjour Victoria,

    Je me retrouve tout à fait dans ce que tu écris. D ailleurs je pense que nous avons à peu près les mêmes goûts en lecture Car j ai retrouvé plusieurs de mes romans favoris dans ton article sur le sujet.
    Pour ce qui concerne la légitimité des lectures, j ai entendu il y a peu de temps à la radio que les gens qui lisent des romans fictifs seraient plus empathique Car capables de se projeter à la place des autres. Je n ai PS les références de cette étude pour vérifier si Elle est sérieuse ou non, Mais en ce qui me concerne je pense en effet que ça m aide la etre empathique (d autant que j en ai besoin Car je suis médecin haha).
    Enfin bref, si ça te dit, je te conseille les 2 sagas de ken follet: les piliers de la terre et le tome suivant, et la saga Le siècle (qui parle des 2 guerres mondiales et de la guerre froide Mais d un pont de vue justement différent, avec des intrigues amoureuses qui te tiennent quand l histoire devient plus longue). Voilà, j espère que tu auras l occasion d y jeter un coup d œil car ils sont mes livres préferes. Je les trouve un peu dans le même style qu outlander Mais mieux ecrit (j en Suis au Tome 4, et il y a quand même des longueurs je trouve).

  25. La souris du marais Répondre

    J’adore les livres fantastiques, plus un auteur peint un monde « féérique » ou particulier (big fan d’Harry Potter) plus j’aime!! Ces livres font travailler une partie de l’intelligence trop souvent laissée pour compte alors qu’essentielle selon moi : l’imagination (rien ne peut être réalisé sans avoir été au préalable imaginé). Ton arricle me donne un peu moins le sentiment d’être un extraterrestre! Puis Ces lectures me font me sentir bien, envoient de belles images à mon cerveau, m’apportent du réconfort et donc me font me sentir plus heureuse. Or, plus je suis heureuse plus je rends les autres heureux. Et je suis absolument convaincue qu’en se faisant du bien à soi on fait du bien aux autres. Je ne vois pas d’égoisme dans cela, au contraire. On n’a plus d’énergie ensuite à leur consacrer. Donc même si je ne lisais que ça, oú serait le problème ?

    Je dois avouer que j’ai le poil qui se hérisse à chaque fois que j’entends les mots « Culture générale » qui n’ont, selon moi, aucun sens car cela est impossible je crois. Il n’y a pas UNE mais plusieurs cultures. Que veut dire culture générale voyons ? C’est absurde! Ce que l’on apprend à l’école ? Selon un système qui d’ailleurs me semble très contestable…il y a la culture musicale, historique, de la rue, etc…mais la « culture générale » ? que l’on me cite alors les sujets que je suis censée connaitre…qui les a choisis ? Qui a décidé ce que serait la « culture générale » ?

    Je trouve que ce sont des sujets liés.

    Excellent article, merci pour ce partage ?

  26. Tout comme toi, j’ai associé la lecture à un moment de plaisir et détente (parfois frisson!), du coup je ne lis que des fictions. J’ai essayé de lire autre chose car j’aime me cultiver, mais au final, j’accroche moins.
    Je pense que j’ai mentalement besoin de faire la part des choses : je lis des magazines pour la culture (info, histoire, géopo etc), et des romans pour l’évasion.
    Une copine me taquine sur le fait que j’apprécie les blockbuster américains bien plus que les films d’auteur ou d’essai. Quand je vais au ciné, j’ai besoin d’être émerveillée. D’ailleurs, quand je regarde un bon film, je n’ai qu’une envie ensuite : dormir pour poursuivre le scénario dans mes rêves :)

  27. Merci pour cet article ! Je me sens du coup moins seule…non pas que je n’assumais pas mes choix de romans ou de films, mais j’avais toujours cette oetite voix interieure qui me disais « est ce qu’il ne faudrait pas plutôt lire tel livre sur une meilleure bision economique fu monde ?  » Ben non en fait. Comme toi, ce n’ext pas que je m’en fiche, mais pour moi lire ou regarder un film ce sont des moyens de me divertir et de faire aller mon esprit dans un monde tres éloigné de notre (dure) réalité. Je fuis donc les romans realistes(et encorebplus les essais, biographies ou temoignages) qui se passent a notre époque pour me plonger dans des univers éloignés soit dans le temps soit dzns l’espace. Et oui, à 37ans je lis encore Harry Potter ou des histoires de sorcières…oui, je lis des livres appartenant a la litterature pour ados…et au moins mon esprit peut partir loin, mon imagination travaille et je me projette un moment loin des guerres, du chomage et du racisme ambiant. Idem pour les films. Quand ma longue journee se termine j’ai besoin de deconnecter, de rêver et pour ça je prefere une bonne fiction a un documentaire. Et je suis ravie de voir qu’on est plusieurs dans ce cas ! ?

  28. Bonjour !
    Et merci pour ce chouette article qui m’a interpelée.
    En fait, comme quelques autres de tes lectrices, je suis un peu surprise du positionnement de ta réflexion : lire ou ne pas lire des essais (ou des ouvrages purement intellectuels, mais on va dire « essais » pour aller plus vite !) est un sujet, mais je ne vois pas bien en quoi le fait de lire de la fiction par ailleurs y est une réponse.
    Ce sont deux choses bien différentes, je ne trouve pas que lire de la fiction compense ou remplace la lecture d’essais, ou que l’on peut l’avancer comme un choix parmi deux options équivalentes.
    Néanmoins, savoir ce que l’on aime et assumer de ne trouver aucun plaisir dans une certaine catégorie d’ouvrages me semble heureux, a fortiori dans un monde où la quête de perfection est devenu une vraie compétition…
    En ce sens ton discours me paraît vraiment sain et bienvenu, malgré le fait que tu sembles vouloir te justifier un peu alors qu’il s’agit tout bonnement d’une question de goût.
    Des bises et merci infiniment pour tout le travail que tu fournis via ce blog, c’est un vrai bonheur que de venir te lire chaque jour en sirotant mon café. Je suis admirative de ce que tu construis !

    • Bonjour Théodora ! Décidément, je me suis probablement mal exprimée, car le centre de mon message ici n’est pas du tout d’opposer radicalement les lectures d’essais et les lectures de fiction. Je voulais simplement partager mon avis sur l’injonction à une consommation culturelle engagée et politique, sur tous ces livres et films que nos proches, nos influenceurs ou les médias nous incitent à lire ou voir parce qu’ils sont importants – alors qu’il y a des gens qui, comme moi, ne souhaitent pas spécialement retrouver les problématiques socio-politiques actuelles dans les fictions qu’ils découvrent (par exemple pour des raisons de sensibilité, ou de besoin vital d’échapper justement de tous les problèmes du monde).

  29. Je suis tout a fait d’accord avec toi ! Quand on a cette vision des choses, leq genq disent souvent que l on doit etre plus realiste et rreter de croire au monde des bisounours… Mais en fait ce n est pas que l on refuse la realite mais que l on en a trop conscience et qu on a besoin de se couper des problemes pour souffler (enfin je dis on mais c est juste mon avis…).
    Ton article était super !

    • C’est exactement ça ! Sans ces coupures, on étouffe…

      Je pense que les personnes qui ont cette hypersensibilité comprennent, les autres sans doute moins, mais c’est pour ça que c’est intéressant d’en discuter :)

  30. Je te comprends à 100% ! Pour ma part, je me situe dans un subtile entre deux, mes meilleurs films livres sont ceux qui savent avec une certaine légèreté traiter des sujets graves. Je crois que c’est notamment pour ça que j’aime tant le Fantastique, la Fantasy.

  31. Bonjour Victoria,

    Ca n’a tellement rien de « honteux » (même si le mot est trop fort…) de privilégier l’évasion parfois, beaucoup, systématiquement… la culture est bien partout !

    D’ailleurs, l’écrivain classique préféré qui revient sur le podium chaque année n’est point Emile Zola, mais Victor Hugo, en général suivi de Jules Verne ou de Marcel Pagnol (selon les sondages de journaux publics) : ces auteurs ont parfois rédigés des articles sur des sujets brûlants « de leur époque »… mais quand je pense à Jules Verne, les sujets de société sont loin d’avoir été ses sujets principaux !
    « Pire » : je crois avoir lu que les écrivains contemporains préférés des Français étaient Guillaume Musso et Marc Lévy… et on sera tous d’accord pour dire que ces auteurs ne sont pas particulièrement connus pour écrire des textes faisant énormément réfléchir… Là encore, la majorité de la population choisit la fiction.
    Donc qu’on ne s’y trompe pas, tu fais plus partie de la « majorité » (… mais on s’en fiche aussi de faire partie de la majorité !) en lisant des fictions que les textes à messages social ou politique ou écologique fort. ;)

    Je m’en retourne lire après cette réflexion…

    Bises,
    Azenor

  32. Bonjour Victoria,

    Je ne commente que très rarement tes publications – même si je les lis toutes ;) – et ce commentaire n’a pas à voir avec le contenu de l’article mais je me dis que cela pourrait t’intéresser. Etant donné que tu es tournée vers l’introspection, j’ai pensé que ce test pourrait t’intéresser :
    https://www.16personalities.com/fr
    Je suis tombée dessus par hasard il y a quelques temps (basé sur le test de personnalité MBTI) et il m’a beaucoup aidée à comprendre certaines facettes de mon caractère. J’ai retenté l’expérience avec famille/amis et la justesse est assez bluffante! Le site n’est pas forcément complet mais ouvre la porte à des pistes à explorer.
    Je pose ça là, au cas où :)

    Bonne journée !

  33. Bonjour Victoria

    Les grands sujets ne font pas nécessairement les grands livres (ou les grands films) et les journalistes –
    français notamment- ont souvent tendance à l’oublier lorsqu’ils rédigent leur critique.
    En ce qui me concerne, je ne choisis pas un livre en fonction de son degré de réalisme ou à l’inverse de son degré de fantastique, mais plutôt en fonction de son univers, de ses personnages et j’adore me laisser embarquée par l’écriture, l’histoire comme dernièrement avec Au-revoir là haut de Pierre Lemaître (ok c’est l’après-guerre 14-18, mais les personnages sont fascinants et le suspense intenable), ou avec Le club des incorrigibles optimistes.
    Mais je peux comprendre que tu veuilles te couper de la violence du monde. J’évite depuis quelques temps les films ultra-violents. Aucune raison de se faire du mal inutilement, non?

  34. Bonsoir Victoria bonsoir les lectrices ?
    hé bien tout comme toi je lis ce qui me plait pour me destresser et ne plus « trop penser » ? et cela ne m’empêche pas de lire les informations ou les regarder à la télé pour me tenir au courant de ce qui se passe dans le monde …
    Mais sans ton article je ne m en serai pas rendu compte et parfois je me disais que je ne me cultivais pas assez ..mais si !
    Merci ! cet article -comme tous les autres- sont toujours pro et supers ! et ton compte insta est reposant et Apaisant à mes yeux : Continue ainsi ??

  35. J’apprécie toujours la manière dont tu tournes tes articles, je trouve que tu as une très jolie plume ! Tu m’as beaucoup fait réfléchir sur mes propres lectures, moi qui culpabilise de ne pas être en rebellion constante contre les inégalités du monde je vais peut être essayer d’être plus bienveillante envers moi-même comme tu le dis si joliement. Merci pour cet article !

  36. Pingback: Tout ce que l’on ne s’est pas dit de Jérôme Dumont – Le monde de Lia

  37. Tu devrais lire Jean-Marie Blas de Roblès : une lecture érudite mais d’évasion, une fiction farfelue et foisonnante. Un vrai bonheur !

  38. J’avoue que mes lectures dependent de mon état d’esprit ..mais par exemple j’ai eu un énorme coup de cœur pour la série atypical qui parle d’enfant autiste mais Cest si bien fait je trouve .. parce que ça parle d’une chose importante que un fond léger .. ça fait plusieurs fois que l’on me conseil black miroir jai regardé une fois jai du plus jamais ça m’a mis très mal à l’aise et ça m’a énormément perturbée .. j’essaye de m’écouter au Maximum et je trouve que tu as totalement raison de t’evader lors de ces moments

    • Je comprends tellement ! Tout le monde veut me faire regarder Black Mirror mais c’est complètement hors de question: j’ai vu un ou deux épisodes et oui c’est très prenant mais bonjour le malaise, l’angoisse etc… Je préfère éviter !

  39. Je suis assez d’accord avec toi, et ai sans doute une sensibilité similaire à la tienne dans le choix de mes lectures. Du fait de ma sensibilité justement, je ne tiens pas à me plonger trop souvent dans des intrigues (films, livres, séries) qui me semblent « dures » – il suffit de regarder les infos pour le voir.

    Par expérience, je sais aussi que lorsque je me concentre trop sur des questions de société qui peuvent faire « mal » et que je ne ne vois « que » ce qui ne va pas (pauvreté, homophobie, racisme, violences faites aux animaux et surtout, indifférence et bêtise d’une grande partie de la population) je ne vais pas mieux, et j’aurai tendance à devenir cynique et pessimiste, ce qui n’est pas du tout dans ma nature. (En même temps, je pense que c’est comme ça pour le plus grand nombre non?)

    Bref. S’il m’arrive de regarder/lire des choses sur des sujets difficiles, aussi bien fictionnels qu’adaptés de situations réelles, c’est une toute petite partie de ce que je « consomme ». Je n’estime pas « faire l’autruche » de cette manière, mais, comme toi, me donner un sorte de répit salvateur à mon équilibre.

    Des bisous!

  40. Ton article est très intéressant !
    J’ai longtemps culpabilisé de lire surtout de la littérature de l’imaginaire , loin de la réalité. Je lis selon mon humeur, parfois j’ai besoin d’évasion, parfois j’ai besoin d’avoir des infos sur un sujet. Lire de la fiction nous instruise, ça nous apporte des réponses, nous font réfléchir sur nos vies, notre société.

    Il m’arrive de regarder ou lire des sujets + difficiles , mais par petites doses pour ne pas trop me perturber. J’ai beaucoup de mal avec le cinéma réaliste par exemple, sur des faits de société, ce n’est pas ce que je recherche quand je vais au ciné.

    Je m’instruis autrement, je regarde des documentaires, j’écoute la radio, le monde est parfois bien sombre, la fiction est notre échappatoire mais aussi une fenêtre sur notre monde.

  41. Bonjour
    Je lis surtout pour m’évader (Dumas, Zola) mais en fait ça permet également de comprendre l’Histoire et notamment l’Histoire sociale de l’époque.
    J’aime aussi lire de temps en temps des essais mais avec la télé on est 24h/24 assaillis de sujets tristes etc (bon faut que j’arrête la télé) je trouve qu’on vit dans une société de « trop d’informations » la lecture de romans permet de penser à autre chose, de s’enfermer dans sa bulle, dans un cocon protecteur.
    Sur tes conseils je vais bientôt commencer Rebecca
    Ce serait top de faire une liste de tes romans gothiques préférés (la saison automnale qui arrive s’y prête merveilleusement bien)
    Bonne fin de dimanche

  42. J’aime parfois lire des livres traitant de sujets graves, de problèmes sociaux, mais j’apprécie également la légèreté de certains romans, m’évader à travers mes lectures. Tout dépend en fait de mon état d’esprit à l’instant T, si je me sens bien et interloquée par un sujet social politique, je vais lire un ouvrage sérieux avec beaucoup d’intérêt et je me sentirai satisfaite d’en avoir appris davantage, si je me sens un peu préoccupée ou que je ressens l’envie de m’évader, alors j’adore lire des récits de voyage et d’aventure, des romans fantastiques.
    Niveau films c’est la même chose, tout dépend de mon état émotionnel.
    En tout cas, très chouette article!

    Des bisous,

    Audrey

  43. Parfois il n’est pas nécessaire de partir dans des fictions alors que les romans historiques permettent également de s’évader dans d’autres époques et d’autres contrées. Heureusement, le choix est vaste !

  44. Bonjour,

    Je ressens exactement la même chose, la lecture est pour moi un moyen de m’évader. Elle m’a permis de vaincre mon angoisse du métro par exemple grâce à d’excellents romans qui m’absorbaient complètement.

    Dans la catégorie des romans addictifs, je te recommande les romans policiers de Fred Vargas qui frôlent parfois les légendes fantastiques, avec une équipe de flics très attachante.

    Il existe aussi des romans historiques qui permettent d’apprendre beaucoup tout en se faisant plaisir. C’est notamment le cas des ouvrages de Régine Deforge « La Bicyclette bleue » qui commencent au début de la seconde guerre mondiale. Mon grand-père de 93 ans les a adorés et moi de même c’est dire à quel point l’auteur touche un public large!

    Enfin, parmi les classiques je recommande « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » d’Harper Lee…je l’ai lu plusieurs fois et je trouve toujours l’intelligence et la naïveté enfantine de la petite Scout très touchantes.

  45. Je pense que c’est une démarche plutôt saine en fait, loin d’être égoïste ! L’égoïsme serait d’être fermée à ces problématiques de manière générale, au-delà du temps du divertissement.
    Même si je consomme beaucoup de ce genre de films et de livres, il m’arrive aussi de lire des choses plus légères ou complètement imaginaires… par pur besoin de voir autre chose, de penser à autre chose – après tout c’est quand même ça le but non ?

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