En pensant à notre nouvelle aventure hollandaise, j’ai réalisé il y a quelques temps que je fêtais cet été mes cinq ans d’expatriation. Cinq ans passés loin de ma France natale, d’abord à Barcelone, pour mes études, puis désormais à Amsterdam. Si je n’ai jamais été tout à fait seule pour cette démarche (j’ai initialement demandé un Erasmus en Espagne pour rejoindre mon amoureux qui y vivait), je pense néanmoins qu’elle a profondément marqué la personne que je suis devenue. On ne devient pas adulte dans un pays étranger, loin de sa famille et de ses repères, comme on le fait lorsque l’on se trouve dans un contexte plus familier.
J’avais envie, à cette occasion, de partager un peu de mon expérience avec vous. Je me suis demandé comment vous parler de ce mode de vie et de la façon dont je l’ai vécu, et j’ai décidé que le plus simple serait de dresser un bilan des avantages et des inconvénients que j’ai trouvés à mon expérience, avec mon recul actuel. Vous êtes nombreuses à me poser régulièrement des questions sur cette vie à l’étranger, j’espère donc que mon témoignage vous intéressera. J’espère aussi qu’il vous sera utile si l’expatriation fait partie de vos projets ou de vos rêves, et qu’il vous semblera familier si elle fait déjà partie de votre vie.
Les points positifs
☞ S’expatrier, c’est s’ouvrir
C’est le point le plus essentiel, à mon sens, de cette expérience, et la raison principale pour laquelle je trouve qu’elle a beaucoup à apporter à ma génération et aux suivantes: l’expatriation, en nous plongeant dans des contextes socio-culturels différents du nôtre, ouvre profondément notre mentalité et nous amène à plus de tolérance – encore plus que le voyage, puisque l’expérience est prolongée et approfondie. Il est très tentant, et finalement très normal, de céder au jugement et à la peur de l’Autre lorsque tous nos repères sont entièrement ancrés dans un seul environnement moral et culturel. Nous jugeons alors à la lumière des seuls critères dont nous disposons, souvent insuffisants pour englober des réalités que nous ne connaissons pas suffisamment. En vivant dans d’autres pays, même s’ils ne sont pas diamétralement opposés en termes de culture, nous nous voyons obligés à relativiser certaines de nos convictions concernant ses habitants ou ses traditions, et par extension, nous posons petit à petit un regard plus ouvert sur les Autres en général. Nous acceptons de briser nos préjugés au contact de l’expérience authentique, et cette démarche constitue pour moi un effort particulièrement enrichissant et important. Enfin, l’ouverture est également humaine, bien entendu: on fait de nouvelles rencontres, on apprend à apprécier et connaître d’autres types de personnes, souvent un peu différents de nous – et cela aussi fait beaucoup de bien.
☞ … et acquérir du recul sur son propre pays
Il est très amusant et salutaire de forger petit à petit un regard différent, plus objectif, sur ce que nous considérions auparavant comme la normalité. Malgré mon contexte familial très multiculturel, qui m’offrait déjà un certain recul sur la société dans laquelle j’ai grandi, en vivant longtemps à l’étranger j’ai pu voir certaines choses sous un autre angle. Une anecdote toute simple de ce côté-là concerne l’usage intensif du beurre dans la nourriture. Mes amis espagnols et catalans étaient complètement dégoutés par l’idée d’en utiliser comme matière grasse dans les poêles, par exemple, ou pire, pour en tartiner son pain. Cela les écoeurait de se servir de graisse animale, habitués qu’ils étaient à se servir d’huile d’olive (qui, on doit le reconnaître, est un peu plus saine). À l’époque je n’y avais jamais vraiment pensé, mais cela a certainement contribué à ma réflexion sur ce sujet, et à mon abandon du beurre au profit de graisses végétales! Au contraire, j’ai appris à valoriser énormément d’autres choses que je ne retrouvais pas ailleurs, comme nos magnifiques marchés, pleins de charme, l’élégance de Paris, dont je ne m’étais pas tout à fait rendue compte en la voyant tous les jours, ou la qualité de certains de nos programmes télévisés (comparés à la télé-poubelle constante en Espagne, il n’y a pas photo!).
☞ L’expatriation stimule la débrouillardise
Bien que j’aie toujours vécu mon expatriation à deux, ce qui minimise un peu le problème comparé aux personnes qui partent en solo, je trouve que ce style de vie développe forcément la capacité d’adaptation et la débrouillardise. À moins d’être très entouré dès le départ, il faut souvent faire preuve d’une véritable autonomie pour s’intégrer correctement dans un nouveau pays dont on ne connaît pas toutes les règles et dont on ne maîtrise pas tous les codes. Il faut sortir de sa zone de confort pour se renseigner, affronter les différentes démarches, demander de l’aide parfois. Lorsque la langue locale nous est étrangère, le défi est encore plus grand. Rien de tel pour apprendre la vie! On en ressort grandi.
☞ Un accès facilité à d’autres régions et pays
C’est tout bête, mais en changeant de pays, on se rapproche nettement de régions qui étaient moins accessibles avant. Une destination qui supposait des congés de plusieurs jours ou un sacré budget de transport peut d’un coup devenir accessible pour un petit weekend ponctuel. J’ai aimé par exemple pouvoir visiter le Désert des Bardenas Reales en prenant simplement notre voiture pendant quelques heures depuis Barcelone, alors que le trajet depuis Paris aurait été une toute autre paire de manches. L’éventail des possibles s’ouvre côté voyage, ce qui est toujours agréable quand on aime découvrir de nouveaux endroits!
☞ On profite des avantages d’autres pays
La France, c’est chouette, mais les autres pays, en fonctionnant différemment, offrent des avantages qui leur sont propres, en termes de gastronomie, coûts, qualité de vie, disponibilité de certains produits… Barcelone était peu chère, par exemple, incitant à davantage de sorties, et sa culture était très ouverte aux styles alternatifs (pas de problème pour les originaux!). Amsterdam offre beaucoup de facilités pour le vélo, mais aussi des avantages fiscaux pour les expatriés qualifiés, et j’apprécie également la générosité des rayons végétariens dans tous leurs supermarchés, entre autres… Bref, il y a toujours des raisons de se réjouir!
Les points négatifs
☞ L’expatriation nous éloigne de nos proches
C’est sans doute l’aspect qui freine le plus lorsque l’on pense à s’expatrier: se retrouver loin de sa famille, de ses amis, des personnes aimées en général. On craint la perte de contact, ou tout simplement le temps qui passe sans que l’on puisse profiter de ces personnes autant qu’on le voudrait. Je ne peux nier qu’il n’est pas toujours aisé de ne pas pouvoir sentir l’odeur de sa Maman ou retrouver ses copines au bar du coin dès que l’on en ressent le besoin, et j’ai souvent été attristée des conversations ratées, des célébrations qui se sont déroulées sans moi. J’ai par conséquent la certitude de revenir, un jour, en France, plus proche de tous ceux qui comptent pour moi. Néanmoins, en attendant, les technologies actuelles aident beaucoup à maintenir le contact, et le fait d’être bien entourée sur son nouveau lieu de vie (parce qu’on est venu avec quelqu’un d’autre ou parce qu’on y a connu des personnes géniales) permet également de rendre la distance plus facile à vivre. Je dirais même que l’expatriation est un excellent moyen de faire le tri dans ses relations: avec l’éloignement physique, on se rend compte de celles qui sont véritablement solides, et des gens qui en valent la peine…!
☞ On se sent différent
Le deuxième aspect le plus frustrant à mes yeux dans l’expatriation est le fait de ne pas partager les mêmes références que les habitants, et donc de se sentir un peu différent. Se distinguer des autres est parfois intéressant et valorisant, mais il arrive aussi de vouloir se sentir intégré, surtout lorsque l’on est une minorité. En étudiant pendant 5 ans à Barcelone, j’ai parfois évoqué des souvenirs d’enfance ou des icônes culturelles avec mes amis espagnols, sans que personne ne connaisse ce à quoi je me référais; c’était parfois décevant pour moi de les voir parler ensemble de références que je ne comprenais pas, sans pouvoir participer à l’échange. Cela paraît complètement idiot, mais beaucoup de blagues, de chansonnettes et de remarques sont restées coincées dans ma gorge, faute d’avoir un autre Français à proximité qui puisse les saisir! Bien sûr, on peut toujours expliquer, partager différemment et s’enrichir l’un l’autre, mais parfois on a juste envie que quelqu’un nous comprenne du premier coup! ;)
☞ L’expatriation nous extrait des constructions sociales habituelles
Dans le pays d’où elle vient, chaque personne bénéficie d’un réseau plus ou moins étendu qui peut fonctionner en cas de besoin pour de l’entraide ou du soutien de quelconque forme: les membres de la famille, les amis, les voisins… Elle est également inscrite de manière plus ou moins fixe dans une catégorie sociale, ou un petit monde en particulier, selon sa situation géographique, ses relations, etc… Lorsque l’on s’expatrie et que l’on s’installe à partir de zéro, forcément, on perd les avantages de ces constructions sociales, qu’il faut reconstruire. Au tout début, on ne peut pas compter sur grand monde pour nous renseigner sur certaines astuces administratives, ou sur l’endroit où acheter tel ou tel objet. Il faut se débrouiller tout seul – mais c’est aussi un avantage, comme vu dans la partie précédente!
☞ Le mal du pays
Évidemment, vivre loin de la France et de ses particularités, même si elles sont souvent compensées par celles du pays d’accueil, peut supposer un certain manque. On rêve de bons produits gastronomiques difficiles à trouver sur place (le pain étant généralement la cause numéro 1 de frustration), de trouver facilement certains livres et magazines, de certaines radios que l’on avait l’habitude d’écouter, de certaines émissions télévisées, ou encore de l’ambiance de certains endroits. Les expatriés sont parfois un peu nostalgiques de leurs origines – mais cela rend chaque retour encore plus savoureux!
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Avez-vous déjà vécu une expatriation? Auriez-vous un bilan similaire de votre situation?
Sinon, l’expatriation est-elle une expérience attirante pour vous?
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53 commentaires
Coucou ma belle! C’est tellement vrai tout ça! Pour ma part c’est un peu différent mais sur le fond c’est tout bon!
Moi je suis née en France et on a ammenagé à Lisbonne quand j’avais 2 ans. Je suis revenue en France après le bac, et c’est en France que je me sens étrangère. En expatriation seule je suis partie à Shanghai, pas evidente mais três enrichissant. Je suis plus que d’accord avec l’ouverture d’esprit, mais ce qui m’inssupporte ce sont les remarques des gens qui n’ont jamais fait l’effort de partir de chez eux et qui sont jaloux de la vie que tu mènes… bref qui pour le coup ne sont pas ouverts d’esprit! :p
Je te souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle aventure Nordique!
des bisous
Sophie
Je me reconnais parfaitement dans ton récit! Après 5 ans en Angleterre et 4 à Barcelone nous repartons pour … L’Angleterre! J’ai vécu toute ma vie d’adulte à l’étranger. J’ai l’impression d’être une étrangère en France mais aussi partout ailleurs… La France me manque mais me paraît tellement loin en terne de culture, j’y ai perdu mes habitudes, je ne sais plus ce qu’il s’y passe, culturellement ainsi que politiquement! C’est triste et frustrant.
Les grandes étapes de ma vie se sont passées à l’étranger, fiançailles en Inde, mariage en Angleterre et bébé à Barcelone. Qui sait, peut être ce sera la retraite en France haha!
J’ai eu 2 expériences totalement différentes entre les 2 pays, je me suis toujours sentie à la maison en Angleterre, j’y suis pourtant allée solo, mais j’y ai rencontré mon mari, beaucoup d’amis géniaux et le culture me plait énormément. En revanche l’Espagne, nous y sommes allé à deux et repartons à 4 (bebe et little doggy), mais nous ne nous sommes Jamais vraiment senti chez nous bien que nous ayons rencontre quelques super amis, mais des expats qui au final ne restent jamais bien longtemps. Notre problème a été la barrière de la langue et une culture tellement différente en fin de compte…
Nous quittons Barcelone la semaine prochaine et je suis totalement partagée entre la hâte de retrouver l’Angleterre et la profonde tristesse de quitter cette douce Barcelone. Bittersweet.
Bonne continuation sur Amsterdam, ça va être une super expérience!
L’Angleterre yes ! J’ai le même sentiment en lisant ton expérience, voila j’étais á la maison !! La culture c’est clair ca joue beaucoup, les gens sont tellement ouverts la bas, sympa etc. Et maintenant je suis en Allemagne oú c’est beaucoup plus triste … J’aimerais beaucoup retourner vivre aussi un jour en Angleterre.. Qui sait…
L’Angleterre aussi pour moi! Cela fait un an que j’y suis, j’aime beaucoup la mentalite des personnes mais le niveau de vie est eleve et je trouve que la qualite des produits alimentaires laisse a desirer.
En revanche je compte rester pendant encore quelques annees car j’ai eu la chance de trouver un travail la-bas :) et cela permet de visiter egalement de jolies regions comme les Cornouailles, le pays de Galles ou encore l’Ecosse.
Bonne continuation a vous les filles, et a toi egalement Victoria, profite bien de ton retour en France pour te ressourcer :)
Super de faire un article sur l’expatriation !!! Je trouve ca bien d’avoir séparer en points positifs et négatifs, je me retrouve dans les deux.
J’ai passé deux ans á Manchester pour mes études (j’ai adoré), ensuite je suis repartie en France et maintenant je suis en Allemagne depuis 1 an pour mon doctorat mais malheureusement l’expérience est moins enrichissante ici (pour l’instant). Je pense que c’est dû au fait de la culture, et ce sentiment de se sentir différent je le ressens vraiment ici alors qu’en Angleterre ce n’était pas trop le cas.. Mais bon d’un côté je prends aussi du recul par rapport á la France, par exemple ici les gens sont plus respectueux de l’environnement etc donc il y a un peu de positif.
J’adorerais pouvoir m’expatrier, mais ce sera sûrement à la fin de mes études ! En tout cas, un super article, très complet ; merci beaucoup de partager ton expérience avec nous !
Généralement je me retrouve peu dans les récits qui sont faits de l’expatriation, mais tu trouves le ton juste, notamment pour pointer les côtés plus délicats. L’expatriation ça a été une constante depuis que je suis enfant, une composante essentielle et difficilement partageable de mon identité. Au quotidien, je suis en manque de ma « diaspora » d’amis éparpillés autour de moi, j’ai plusieurs maisons, plusieurs cultures. Parfois, je gomme tout ça, je le garde pour moi, et j’écarquille les yeux en ne comprenant pas toujours les références culturelles d’amis pourtant français ou belges.
Je suis contente d’avoir découvert ton blog.
Aline
C’est une réflexion très intéressante que l’on envisage l’expatriation ou non ! Je me suis retrouvée dans certains points alors même que je ne suis jamais partie plus d’un mois. J’essaye toujours en voyage d’être en appartement pour découvrir la vie au quotidien de ceux qui vivent à l’endroit que je visite. Faire les courses, à manger, apprivoiser les denrées locales, découvrir la ville à pied et le quartier où je loge plus particulièrement. Mes meilleurs voyages sont ceux que j’ai passés chez des amis et dont j’ai pu partager le quotidien avec l’impression de vivre une expérience plus proche de la réalité des gens qui vivent ici que lorsque l’on est à l’hôtel et dans des circuits touristiques qui nous eloignent finalement des gens.
A bientôt !
J’ai vécu quelques temps en Italie pour mes études, et je vais bientôt y retourner pour les mêmes raisons… Ça a été un moment très délicat de ma vie… La première fois que je partais de la maison, la séparation physique avec mon amoureux que j’ai très mal vécu, l’éloignement de mes amis… Mais maintenant que je suis de nouveau en France, l’Italie me manque ^^ la chaleur des gens, la langue chantante, et surtout le mode de vie totalement différent que j’avais la bas… J’aimerais beaucoup vivre à l’étranger quelques temps après mes études, mais cette fois je voudrais partir avec mon copain ! En tout cas malgré des moments assez douloureux, je pense que cette expérience à été assez positive et m’a beaucoup apporté en terme de maturité !
Je dois admettre que je suis tentée par l’expatriation mais qu’en grande trouillarde et piètre voyageuse (mes parents avaient de petits moyens et nous partions toujours en France). J’ai développé une peur panique de l’avion, ce sera déjà un truc à bien effacer avant d’envisager un trajet de 10 heures dans cet appareil diabolique volant qui me donne des sueurs.
Comme mon copain et moi n’avons pas d’employeurs pour la rentrée, j’aurais aimé qu’on parte, lui et moi, voyager à Londres déjà, à Amsterdam (qui m’attirais déjà beaucoup avant mais dont tes photos et articles confirment l’attrait) en pensant aussi à la Suisse en vivant à la frontière française … Le champs des possibles s’élargit !
Les personnes comme toi, enrichies par la découverte et le multiculturalisme me donnent envie de voyager et de moi aussi tenter l’expérience.
Merci pour ton retour sur ton vécu!
Belle journée à toi Victoria!
Cc, article très intéressant et trés enrichissant. J’aurais adoré faire tout ce que tu as fais, c’est une chance et une incroyable opportunité, même si, comme tu le mentionnes dans ton post, il existe quelques négatifs. Etant plus âgée que toi et une vie déjà bien rôdée (famille boulot dodo…)je ne pourrais pas rattraper le temps passé mais je souhaite pouvoir montrer le chemin à mes enfants pour qu’ils s’ouvrent vers d’autres horizons, même si la France est un pays trés riche (cuisine, régions, paysages….), la rencontre vers d’autres cultures doit être formidable à vivre. Merci à toi de nous faire vivre à travers ton blog tous ces jolis moments. Belle journée
Super intéressant cet article! Je suis d’accord avec toi sur tous les points. Je vis en Côte d’Ivoire depuis 11 ans et mon mari étant français d’origine maroco libanaise, j’ai non seulement découvert la culture ivoirienne mais aussi libanaise. Ce qui est super enrichissant et comme tu le dis ouvre énormément l’esprit.
Sur les points négatifs, j’ajouterai que l’on se sent différent dans le pays d’expatriation mais aussi dans le pays d’origine. Quand je rentre en France je me sens un peu déconnectée…
Pour ma part l’éloignement de ma famille est assez difficile, d’autant plus que je suis à 6h d’avion. Encore plus maintenant que j’ai une petite fille que ma famille ne voit pas beaucoup.Heureusement que les nouvelles technologies permettent de garder le contact au quotidien.
Et j’avoue que même si je ne me voyais pas travailler en France après mes études (j’avais l’impression qu’en France on a tendance à rester dans des cases, alors qu’ici en Côte d’Ivoire j’ai beaucoup plus d’opportunités très différentes) malgré tout dès que je mets le pied en France j’ai le sentiment de me sentir chez moi! Je connais tous les codes, je me sens à l’aise…
Merci pour cet article Victoria !
Je vais partir vivre à Copenhague normalement (bon, j’ai très envie d’y rejoindre mon amoureux et théoriquement, je termine mon boulot salarié début septembre mais sait-on jamais, les choses ne se passent pas toujours comme prévues ^^) et du coup, je me pose 12 000 questions ! Evidemment, l’éloignement de la famille et des amis me fait déjà un peu peur, ainsi que le manque de bon fromage ah ah ;)
Mais ce qui m’embête beaucoup, c’est… l’administratif, le statut si je bosse en tant qu’auto-entrepreneur, la sécu, la mutuelle, ce genre de choses chiantes mais qu’on doit faire impérativement.
Si ce n’est pas indiscret, tu travailles en tant qu’auto-entrepreneur depuis Amsterdam ? Est-ce que tu as des infos à me donner de ce côté ? Si tu veux, tu peux me dire tout ça par mail : ma.ledet@hotmail.fr
Belle journée !
Manon
Un article qui résonne particulièrement. Je vis en France depuis 28 ans, et du fait d’études longues et de double cursus n’offrant jamais de possibilité d’études à l’étranger j’ai accumulé une frustration énorme au cours des dernières années. Voyages à répétition oui, mais changer de quotidien, me mettre en danger, découvrir un nouveau mode de vie et de pensée, jamais.
Dans deux mois, je pars vivre au Mexique pour trois mois avant de gagner le Canada pour un PVT (Permis Vacances Travail), avec la possibilité d’y rester deux ans. J’ai quitté un travail dans lequel je ne m’épanouissais pas, je regarde l’avenir avec appréhension mais excitation aussi. Je suis morte de trouille de perdre mes amis, de rater des moments importants, d’être loin de ma famille, mais je lis ce que tu écris et je me dis que cette nouvelle aventure est exactement ce dont j’ai besoin, évoluer, changer, découvrir, m’épanouir.
J’ai peur donc, mais j’ai hâte aussi.
Merci à toi pour ce joli article.
J’ai vécu l’expatriation de 11 à 18 ans en Espagne notamment et je dois dire que ton article fait écho avec ma propre expérience.
En revanche, je vis un syndrome assez étonnant, je ne me sens nulle part vraiment chez moi. J’adore la France et la ville dans laquelle je vis (Toulouse)mais je n’ai pas l’impression de lui appartenir, tout comme Paris où je vivais enfant. Cela ne me rend absolument pas malheureuse, mais soulève la question des racines si chères à tant de personnes…
En tous cas merci pour ton article très intéressant!
Je me reconnais totalement dans ton récit !
Certes j’ai une expérience plus limitée de l’expatriation (un an aux US et aujourd’hui me voila résidente irlandaise depuis 10 mois) mais je pense que cela a beaucoup joué dans la personne que je suis aujourd’hui.
Plusieurs personnes m’ont décrit comme quelqu’un de courageux. Cela m’a étonné car c’est bien une des dernières qualité dont je m’affublerai! Mais plus j’y pense, plus je comprend que oui, bousculer ses repères, sortir totalement de sa zone de confort, recommencer à zéro cela demande pas mal de courage…
Pour la partie « on se sent différent » cela joue pour moi aussi bien dans mon pays d’accueil que dans mon pays d’origine, la France. Quand je rentre après plusieurs mois j’ai toujours un sentiment de décalage par rapport à mes amis qui sont restés sur place.
Félicitation pour cet article encore une fois très bien écrit :)
Il est vraiment super cet article. Je n’ai jamais vraiment connu l’expatriation longue, je n’ai fait que quelques mois de stages et études en divers endroits : stage en Suisse côté allemand, Erasmus en Belgique. Par contre, on envisage avec mon homme et nos enfants de faire de l’expatriation dans les années qui viennent. Il en a la possibilité avec son boulot et moi je peux m’arranger avec le mien, on ne veut pas louper le coche avec ces facilités pro qui se présentent à nous.
Cela me conduit à me poser mille questions sur ce projet. il est à la fois excitant et terrifiant. Excitant pour les perspectives de voyages, de changement, de renouveau, d’exotisme, de rencontres, et terrifiant pour l’éloignement des familles (mes parents sont malades tous les deux, ça bloque beaucoup dans ma tête!), l’éloignement des amis, les difficultés administratives, l’impact sur les enfants.
Bref, on y viendra, on le fera, quand, je ne sais pas, mais on le fera. Ca nous titille depuis trop longtemps pour qu’on y renonce. Reste à voir comment on le vivra.
Je me suis expatriée au Canada pendant 8 mois. Et même si la période était beaucoup plus courte que toi, tu as pointé tout ce que j’ai pu ressentir pendant cette période. Aujourd’hui, presque 7 ans après (déjà !) j’ai l’impression d’avoir énormément grandi durant cette période, d’être devenue adulte en quelques sortes.
Je me reconnais egalement tres bien dans ton article. Expatriee depuis environ 6 ans (Singapour, Coree, Norvege, Singapour encore, Coree encore et toujours), je dirai que cette experience est une belle facon de grandir dans sa tete et dans son coeur. Ca te permet aussi de remettre tout ce que tu connaissais en question (meme soi-meme) et de prendre conscience de ce qui est vraiment important (la famille, les amis qui sont toujours la), beau (j’ai jamais trouve le Mont-Blanc aussi chouette depuis que je ne vis plus en face), bon (oh un eclair au cafe).
Par contre certains de tes points negatifs moi je les ressens plus quand je rentre en France. Je n’ai plus les memes references (tele, musique, tendance,…), plus les memes sujets de conversation que mon entourage et je me sens parfois gener de parler de ma vie la-bas, de mes vacances au Japon (juste a 1h-2h d’avion, c’est comme aller passer le week-end a Paris ou a Amsterdam pour moi) ou ailleurs en Asie.
En conclusion, j’ajouterai que pour vivre pleinement son expatriation il ne faut pas essayer de vivre sa vie a la francaise a l’etranger.
Je te souhaite un belle vie d’expatriee a Amsterdam
Hello Miss,
Je viens tout juste de franchir le pas de l’expatriation après 8 ans passés un pied de chaque côté de la frontière franco-suisse.
Tes aventures et celles d’autres blogueuse comme Mathilde m’ont définitivement convaincue de partir à l’aventure.
après avoir regardé du côté des US et de la Suède, nous avons atterri en Suisse Romande. Un coin très sympa, et plein de nouvelles choses à découvrir à proximité immédiate de notre nouveau chez nous.
Malgré la proximité de la frontière, j’essaie de jouer le jeu de l’expatriation à 100% afin de me préparer à un éventuel déménagement plus lointain.
Mystinguett
En lisant ton article, je viens de me rendre compte que j’en suis à ma 9ème expatriation (j’ai commencé à 1 an…)! Ce que tu dis est bien vrai, moi ce que j’aime, c’est apprendre en permanence de nouvelles choses, même en faisant ses courses ou en se promenant, changer ses habitudes, remettre en question ses convictions… Cette découverte constante de nouvelles choses et personnes est un besoin, elle me manque quand je suis en France, je trouve cette vie trop « plan-plan », trop routinière, je m’ennuie. L’expatriation n’est jamais facile, mais c’est une expérience tellement enrichissante que toutes les galères et les efforts en valent la peine! Je me suis toujours très bien sentie dans tous les pays étrangers où j’ai vécu, je me sens différente, mais bizarrement ça me plaît aussi. J’entends très souvent les Français se plaindre de la nourriture qui leur manque, mais il y a de bonne choses dans chaque pays et il faut les apprécier tant qu’on y est car moi c’est en rentrant en France que ces nouveaux produits me manquent. Le fait d’avoir commencé très jeune ma vie d’expatriée fait que c’est pour moi ma normalité, j’ai gardé en moi une petite part de chaque pays où j’ai séjourné et finalement, il n’y a qu’en France que je ne me sente pas vraiment chez moi.
Je me reconnais pleinement dans ton article. Bientôt 3 ans d’expatriation pour moi. D’abord les Etats Unis, et maintenant l’Angleterre. Deux terres bien différentes, mais ou je me sens chez moi.
Comme certaines l’ont dit plus haut, je me sens comme étrangère en France… Je suis heureuse à chaque fois que je rentre pour un week end ou pour les vacances mais je ne m’y sens pas/plus à ma place… C’est d’ailleurs très étrange comme sensation, car dans ma tête et dans mon coeur la France sera toujours mon vrai ‘chez moi’. J’ai quitté mon pays pour des raisons qui me sont propres, envie de nouveaux horizons, besoin de changer d’air, de rencontrer des nouvelles personnes. Ce n’est pas facile tous les jours d’être loin de sa famille, de ses amis, de son petit cocon, mais pour rien au monde je ne rentrerais. Du moins pas pour le moment, je suis bien trop épanouie a l’étranger.
Merci pour ton chouette article :)
Même si je n’ai pas une aussi longue expérience que toi je me reconnais un peu dans ton article. Même si je rentre en France dans quelques jours jamais je ne regretterai mon expérience à l’étranger, certes il y a eu des coups de mou et des bas mais j’en sort tellement grandie..
Et je sais que cette expérience m’a marqué à jamais, je ne sais pas si je suis capable de rester au même endroit pour une longue durée désormais :)
je vis actuellement au Japon. je suis venue pour perfectionner mon japonais puis j’ai trouvé un travail et suis restée. je me retrouve dans quelques points comme le fait de ne pas pouvoir partager une chanson ou une blague qui me vient, car ils ne comprendraient pas. Par contre je ne me retrouve pas du tout dans d’autres comme le mal du pays, ou le fait de se sentir différent. En tout cas j’ai beaucoup aimé lire ton récit :)
je suis complètement en phase avec la dernière phrase du commentaire de Lola (n°20).
Coucou Victoria! Ton article me parle, pourtant j’ai déménagé il y a presque 8 huit ans maintenant de la Réunion à Bordeaux. On est en territoire français toujours pourtant culturellement parlant ça n’est pas tout à fait la même chose. Une île et une ville comme Bordeaux c’est un changement total. On se construit ici, pourtant nos racines sont toujours là-bas. Et tes ptites anecdotes m’ont fait sourire car c’est aussi ce que j’ai ressentis. Parfois l’envie de rentrer se fait sentir et parfois on a tout simplement envie de poursuivre notre vie en suivant nos aspirations.
On sent à la fois chez nous et pas chez nous.
Comme beaucoup, je me reconnais dans ce que tu as écris. A 10 ans, j’ai déménagé, pour 6 années à Barcelone justement! Le retour en France n’a pas été simple et je suis finalement repartie seule quelques années plus tard. Le décalage dont tu parles parait insignifiant alors qu’il a finalement une grande importance. Mais heureusement, les côtés positifs l’emportent souvent ;)
Hello !
En lisant ton compte rendu, ça a confirmé mon envie de quitter la France pour aller vivre dans un autre pays. Après, tu n’en n’as pas parlé, mais il y a aussi la frontière de la langue qui peut faire peur, moi, je n’ai qu’une hâte, c’est de finir mes études et de chercher du travail à l’étrangé pour m’installer dans un nouveau pays et quitter ma france natale ;)
Article particulièrement enrichissant :)
J’ai pour ambition de m’expatrier également, mais à l’heure actuelle j’ignore où le vent m’emportera!
J’attends donc avec impatience octobre où je débuterai mes études à l’étranger. En attendant, c’est un réel plaisir de suivre les aventures de frenchy expatriés :)
J’ai déjà laissé un comm mais ton article me donne à réfléchir pour la journée :)
Je me demandais pourquoi certains commentaires résonnaient particulièrement en moi, notamment le thème du « où je me sens chez moi ».
J’ai beaucoup déménagé dans ma vie, j’ai vécu chez mes parents jusqu’à 18 ans, puis 1 année de prépa dans une autre ville, puis 5 années en école ailleurs encore (avec stages à l’étranger + eramus de 6 mois), 6 années de boulot encore dans une autre ville (mais en déménageant 1 fois en 6 ans), puis 3 ans de boulot dans une autre ville (et 3 logements différents en 3 ans !! et nous nous allons encore déménager dans les mois qui viennent…)
Bref, on a clairement la bougeotte.
Bilan, j’ai eu beaucoup d’endroits que j’ai appelé « chez moi ». Et au final, eh bien, je ne sais pas dire d’où je viens. Mon « chez moi » c’est mon lieu actuel de logement. Le reste, ce sont des maisons qui me rappellent des périodes. Certaines heureuses, d’autres moins.
Je rejoins totalement Prisci (comm n°23) sur la fin de son commentaire. Parfois j’ai envie de me rapprocher de mes familles, ça serait tellement simple pour plein de choses (cf. ton article). Mais parfois, je crève d’envie de faire le tour du monde, on a qu’une vie, je ne veux pas passer à côté du monde qui nous entoure.
J’ai beaucoup aimé cet article. Je suis moi-même une toute récente expatriée, (de Suisse à New York) et je me plais à dresser les différences de culture sur mon blog. Cependant, au delà de l’expérience positive et des différences marrantes, il y a aussi certains points plus négatifs, que tu décris parfaitement, mais qui sont souvent difficiles à admettre pour les non-expatriés. Dans mon cas, par exemple tu vis à New York = c’est une ville de rêve = tu dois avoir une vie de rêve. Alors que quel que soit l’endroit où tu vis, il y aura des galères. J’ai aimé ton article justement parce que tu oses admettre le revers de la médaille.
Tout de bon pour tes 5 futures années d’expatriation!
Amy
http://www.foodetcaetera.com
Il faut vraiment du courage je trouve ! J’ai souvent envie de partir loin pour un gros changement mais je ne sais pas si j’y arriverais. Déjà parce que pas de permis et finalement, il n’y a pas tant de villes que ça qui te permettent d’être à l’aise sans voiture ou sans connaitre quelqu’un qui en aie une (pour aller à ikea ^^). Ensuite, la semi hypochondriaque que je suis est toujours rassurée par notre système de santé. Et puis, soyons honnêtes, je doute que mon courage soit à la hauteur !
Coucou Victoria :)
Super article qui tombe à pic puisqu’au moment même où tu fêtes tes 5 ans d’expatriation, j’emménage en Espagne à Valencia pour 5 ans d’études vétérinaire :D J’ai quitté amis, famille et mon petit cocon en Alsace pour poursuivre mon rêve seule dans un pays dont je ne parle pas la langue et dont je ne connais pas encore grand chose ! Pour l’instant c’est tout nouveau tout beau donc c’est l’excitation qui prime sur tout mais j’espère pouvoir dresser un bilan plus que positif dans 5 ans tout en sachant qu’il y aura des hauts et des bas et quelques décalages par rapport à ma petite vie tranquille en France !
Plein de bonheur pour ta nouvelle vie à Amsterdam, c’est toujours un plaisir de te suivre sur ton blog et sur instagram :)
Super thème pour cet article!
J’ai vécu à l’étranger également (en Australie puis aux USA) et ca m’a définitivement changée. Je ne vois plus les choses de la même façon et j’aspire à d’autres choses. Le problème, c’est que j’ai l’impression de perdre mon temps en vivant en France, du coup je ne rêve que de re-partir… Et ça me mine un peu le moral… Car ma vie d’étudiante m’a permis de travailler à l’étranger mais à l’âge adulte c’est moins facile… Il faut commencer une carrière, bâtir son futur, et on est moins libres…
Dans tous les cas, être expatriée est une magnifique expérience qu’il faut vivre, sans oublier de se ressourcer de temps à autres :)
Ton article est très intéressant, je me pose beaucoup de questions à ce sujet, je réfléchis de plus en plus à partir à l’étranger pour ne pas regretter plus tard et faire mes propres expériences, mais il y a beaucoup d’aspects auxquels on ne pense pas forcement, merci en tout cas pour cet article.
Très intéressant ton bilan.. j’habite en Allemagne depuis 8 ans maintenant. Au début ce fut le saut dans l’ inconnu, ne parlant pas la langue et ayant peur de ne pas trouver un emploi. Aujourd’hui je suis heureuse d’avoir sauté le pas, même si ma famille me manque beaucoup…
J’aimerai maintenant ,pourquoi pas ,
repartir vers une nouvelle destination ;-)
Et je rejoins totalement le commentaire de marje.. expatrié on est étranger deux fois. Quand je rentre en France je suis complètement lar
guée car je ne suis pas autant immergée dans la culture populaire (sans regrets cependant..)
Je commence mon expatriation dans un mois.
Je pars pour Barcelone ! Les études m’ont offert la chance d’y partir 1 an, pour l’instant. Si la vie espagnole ne me satisfait pas, je pense continuer mes études au Canada qui est mon pays coup de coeur depuis ma visite cet hiver. Je rêve de voyage et de vie hors du commun
Il faut aussi dire que ton blog m’a beaucoup influencée quant au choix de la ville par ton style de vie, les paysages, la beauté des lieux que tu as partagé ici et je suis très impatiente de commencer mon aventure dans cette belle ville :)
Bises Victoria
J’ai passé plus de 6 ans loin de ma famille et mon pays. C’était dur par moment mais avec du recul je ne voiz que l’enrichissement qie cela m’a apportée et l’ouverture d’esprit dont tu parles si bien.
Bises
http://happy-pillz.com
Cela fait maintenant 6 ans que nous vivons au Mexique dans les Caraïbes et effectivement il y a du bon et du moins bon. Rentrer une fois par an en France est assez difficile car comme tu le décris, on a vraiment l’impression de devoir rattraper le temps perdu , et puis on ne peut plus être là à chaque fête, baptême, anniversaire… Mais on relativise et on apprend à trouver des avantages. Et puis on s’aperçoit également de la chance que nous avons d’être nés en france, d’avoir accès aux soins gratuitement ainsi qu’à l’éducation et tout un tas d’autres choses….On découvre de nouvelles coutumes qui peuvent nous agacer, nous faire rire ou nous enchanter. Et puis au final je crois que nous aurions beaucoup de mal à revenir en France pour un tas de raison et je me dis que ce n’est pas plus mal car c’est un enrichissement permanent .
Je suis aussi en plein dedans et j’adore ! Alors que nous ne voyagions pas avec mes parents, j’ai toujours dis depuis assez jeune que je voulais m’expatrier. J’ai commencé avec des études en France qui ne se prêtent pas immédiatement à l’expatriation – je suis étudiante en droit – mais j’ai profité de mon Erasmus l’année dernière en Belgique (Flandres). Là-bas je me suis fais des amis très proches des quatre coins du monde et j’ai rencontré mon copain actuel qui vient des Balkans. C’était tellement enrichissant que je me suis inscrite dans un nouveau master en anglais au Pays-Bas à Maastricht – bienvenue à Amsterdam, c’est une ville top ! J’ai un peu mon apprecié cette année mais forcément après un Erasmus de folie… Et là dans le cadre de ma dernière année je m’envole pour un semestre à Hong-Kong et un semestre en Suède, avant des vacances en Grèce chez une de mes meilleures amies rencontrée en Belgique. Bref, l’expatriation 99% de bon ! Par contre j’ai toujours une règle d’or : ne pas m’entourer de français et m’intégrer un maximum – et pourtant je suis timide ! C’est vraiment une expérience enrichissante et que je recommende énormément. Je ne me vois d’ailleurs pas revenir en France à la fin de mes études. Et puis disons le, l’expatriations ouvre de nombreuses portes aussi et surtout professionellement !
Bises
Ps. C’est la première fois que je commente mais je suis ton blog depuis un bon moment et je l’adore ! Merci pour tout ton travail Victoria. :)
Je vois bien de quoi tu parles… Je suis une expatriée « professionnelle » ! À part un passage de 6 ans à Paris, j’ai vécu toute ma vie loin de mes racines. Aujourd’hui, je suis à 10 000 km, peut mieux faire ? Sûrement ! Je partage tous les points que tu as énoncé !
J’ai beaucoup aimé cet article! J’ai été d’accord avec chacun des points. Je vis en Angleterre depuis 4 ans mais rêve de vivre en Espagne, où je vais deux ou trois fois par an tellement j’adore. Tu étais bien chanceuse de vivre à Barcelone! Etre dehors le soir en terrasse, la chaleur des gens, l’architecture méditerranéenne sont des choses dont j’ai besoin dans ma vie! Je trouve qu’il est trouve qu’il est dur d’avoir des conversations profondes avec les anglais et de sortir avec eux sans se mettre de cuite!
Merci pour cet article, Victoria. Je me suis beaucoup retrouvée dedans.
En effet, s’éloigner de ses proches est loin d’être facile. Je suis née en Espagne, à Gérone, mais ai grandi avec ma mère, en France. Autrement dit, loin de mon père. Retourner vivre en Espagne est devenue une priorité pour moi, chose que j’ai pu réaliser, tout d’abord par le biais d’une année Erasmus à Saragosse, puis grâce au CIEP pour une année d’assistanat à Santander, l’an prochain.
Je te souhaite de profiter au maximum de cette nouvelle vie à Amsterdam !
Au plaisir de lire tes prochains articles :)
Ton article est super intéressant! Pour ma part, je tenterais volontiers l’expatriation. J’ai actuellement au compteur trois mois en Argentine dans une famille d’accueil et la même durée, aussi dans une famille d’accueil au Japon. Ce n’est pas vraiment de l’expatriation, mais j’ai l’impression que c’est un avant-goût de ce à quoi ressemblerait une vie d’expat’: j’ai moi aussi vécu le retour à zéro des repères, mais aussi l’ouverture d’esprit qu’offre le fait de partager le quotidien de gens d’un autre pays. La prochaine étape, c’est mon Erasmus en Allemagne, je me réjouis beaucoup!
Merci pour ce super article!
Hello ! Je viens de tomber par hasard sur ton article, mais ne connaissais pas ton blog avant. Je rentre moi-même d’une – très courte, 6 mois – expatriation au Canada (Vancouver) et je me retrouve dans pas mal de choses que tu décris. J’imagine qu’en étant à l’étranger pendant encore plus longtemps, ses sentiments ne sont que multipliés !
J’avais des petites questions pratiques concernant ton expatriation à Amsterdam ! Je souhaite peut-être m’y installer, car mon copain est néerlandais et c’est une ville dans laquelle il nous plairait de vivre. Parlais-tu néerlandais avant de déménager ? Est-ce dur de trouver du boulot en tant qu’étranger (notamment sans notions de néerlandais) ? Aimes-tu vivre à Amsterdam ?
Merci pour le partage de ton expérience :)
Super sujet, je suis moi même en France depuis 10 ans pour mes études et je me retrouve totalement dans plusieurs points : l’adaptation, l’intégration et la différence avec les autres ont fait que ça a été dur les premières années. Aujourd’hui tout va pour le mieux ! Merci pour cet article :)
Super ton article Victoria, moi aussi je vis loin de la France depuis 3 ans, je vis au Chili le pays de ma mère. Pas de souci de langue puisque je parle l´espagnol chilien depuis toute petite. Ceci dit rien n´est facile, la culture est très différente, les conditions de vie aussi. Je travaille pour vivre, payer mes études d´ingénieur et pour pouvoir me soigner, choses qui ne sont pas gratuites ici. Tu as raison, ça permet de prendre un vrai recul sur son pays d´origine. Mais je me sens bien, je suis fort heureuse, je suis chez moi ici.
Cuidate mucho, saludos desde Chile.
C’est un très joli article que j’ai lu et surtout, surtout ! Je me suis un peu reconnue dans tout ça. Je ne sais pas te concernant mais je trouve ça chouette de pouvoir échanger avec d’autres blogueuses ou blogueurs qui sont expat :) Finalement, on vit un peu les mêmes choses même si toutes les histoires sont différentes.
Oh je n’avais pas lu cet article ! Etant en vacances sans la wifi cela fait un moment que je n’avais pas zieuté ton blog !
Pour ma part j’ai été expatrié de suite après mes années de lycée, à mes 18 ans donc (j’en ai eu 21 avant hier). J’ai travaillé plusieurs mois en France puis suis partie à l’autre bout du monde, en Australie, avec mon ami. Nous avons habité Brisbane un an, jusqu’à la fin de notre Working Holiday Visa, puis nous nous sommes installés six mois au Portugal, car mon ami est portugais.
Je me retrouve beaucoup en ton article. A 18 ans j’ai appris à m’ouvrir aux autres, moi qui étais si timide. J’ai géré seule mon compte en banque, sans mes parents derrière moi. J’ai gagné mon salaire en travaillant dur là-bas. Mon anglais s’est nettement amélioré, même si je le perd quelque peu car je ne l’exerce pratiquement plus. Je pense que si je n’étais pas partie, je ne ferai pas les études que j’entreprends actuellement (je suis en école d’infirmière).
Cependant, j’ajouterai que je me suis plus sentie différente en rentrant en France plutôt qu’en Australie. Je travaillais avec un hongrois, un brésilien, des australiens… Bref, nous étions tous très différents mais nous nous apportions beaucoup mutuellement. Lorsque nous sommes rentrés, je me suis sentie en décalage par rapport à mes ami(e)s qui étaient restés et continuaient leurs études. Cela m’a beaucoup plus gêné.
Désormais nous n’avons qu’une chose en tête mon ami et moi : finir nos études et obtenir nos diplômes pour pouvoir repartir ensuite ! Je pense que lorsqu’on a goûté à la découverte de l’ailleurs, on ne peut plus s’en passer !
Bisous, j’espère que tu te plais à Amsterdam. C’est une chouette ville, très agréable, je m’y suis sentie étrangement bien ! J’espère que tout se passe bien pour toi et que vous êtes bien installés toi et ton ami !
Très joli article (que je découvre un mois après). Tu mets vraiment les mots justes sur les émotions des expatriés. Ca fait presque 10 ans que je vis en Angleterre et je ressens exactement les mêmes choses, la sensation d’être un peu étranger/différent partout(en France et dans notre nouveau pays d’adoption). Merci pour ce joli post! :)
J’étais totalement passée à coté de cet article cet été!!! Comme je partage ton point de vue!!!
Tu as mis des mots sur certaines petites choses difficiles à exprimer (redécouvrir son pays, avec ses plus et ses moins, mais aussi « s’extraire des constructions sociales habituelles »: quelle jolie trouvaille!!!)
Je me retrouve aussi beaucoup dans les deux, je ne suis pas partie aussi longtemps que toi, juste un an, mais vraiment très éloignée puisque j’étais en Océanie, donc évidemment rentrer était hors de question ^^
Je n’ai pas vraiment eu le mal du pays par contre (même si j’avoue qu’une fois rentrée en France j’ai fait la fête aux fromages lol) mais l’éloignement de mes proches, même si Skype est là, c’était très dur, surtout à Noël en fait, car on se réunit toujours en famille à ce moment là, et je savais qu’ils étaient tous ensemble et moi non.
En dehors de ça, ça a été l’expérience la plus enrichissante et la plus incroyable de ma vie jusqu’ici.
J’ai appris beaucoup sur les autres cultures (celle de mon pays d’adoption et aussi de toutes les autres nationalités que je croisais) mais encore plus sur moi même. Comme tu as dit, on apprend à compter sur soi même, et on se rend compte de tout ce qu’on est capable de faire :)
L’expatriation est une expérience complexe.
On apprend beaucoup sur le monde et sur soi même, c’est sûr. Quand on part en famille, comme nous, on partage des aventures qui nous rapprochent et dont on se souviendra pour toujours.
Mais il y a des moments difficiles quand même. l’intégration dans la culture du pays est au mieux très lente et difficile, voire illusoire. On se sent parfois vulnérable loin de ses proches et de ses points de repère, de chez soi (mais c’est où chez soi?).
Bon, ce soir, j’ai un petit coup de blues. Ca arrive. La journée de travail n’a pas été bonne. Mais d’habitude, c’est la pêche et puis la Polynésie, c’est vraiment trop beau!
Si vous êtes intéressés, vous pouvez lire mon dernier article qui parle justement du bilan après un an d’expatriation à Tahiti.